prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2003 > Polyarthrite rhumatoïde : pas de consensus pour les traitements

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2003 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180

Polyarthrite rhumatoïde : pas de consensus pour les traitements

Le traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde n’est pas consensuel, d’autant que les médicaments disponibles n’ont pas été comparés entre eux.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique caractérisée par des manifestations articulaires inflammatoires, essentiellement des extrémités, évoluant par poussées vers l'impotence fonctionnelle. Elle entraîne douleurs et déformations articulaires. Les traitements au long cours visent à freiner l'évolution de la maladie et à réduire la mortalité.
Dans son numéro de septembre, la revue Prescrire précise qu'il existe différents traitements de fond, sans consensus sur leur hiérarchie. Le méthotrexate est l'antirhumatismal le plus souvent efficace, mais ses effets indésirables sont graves. L'hydroxychloroquine, la chloroquine, la sulfasalazine, la D pénicillamine, les sels d'or injectables et le léflunomide peuvent être proposés, mais leur efficacité est moindre et leurs effets indésirables importants. Des associations d'antirhumatismaux sont proposées, après échec des antirhumatismaux utilisés seuls ou dans les formes d'emblée sévères. Leur toxicité les fait réserver en deuxième ligne.
L'étanercept et l'infliximab sont également proposés en traitement de deuxième ligne, l'un injectable par voie sous-cutanée et l'autre en perfusion. Mais ils n'ont pas été comparés aux autres immunosuppresseurs ou aux autres antirhumatismaux d'action lente. Leurs risques sont d'ordre infectieux, neurologiques et immunologiques et un effet cancérigène ne peut être écarté. L'anakinra paraît plutôt moins efficace que l'étanercept et l'infliximab.

©Prescrire 1er septembre 2003

"Les traitements de fond de la polyarthrite rhumatoïde" Rev Prescrire 2003 ; 23 (242) : 616-617. Télécharger (pdf, 99 Ko).