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Décès périnatals : accompagner le deuil des proches

Le deuil d'un enfant mort pendant la grossesse ou pendant la première semaine de vie est une expérience particulièrement difficile. Les parents ont souvent besoin d'être aidés.

Les décès "périnatals" sont les décès d'enfants survenus après au moins 22 semaines d'absence de règles et/ou pesant plus de 500 g, décédés pendant la grossesse ou à moins de 7 jours de vie. Ces décès touchent plus de 5 000 grossesses par an en France (pour 760 000 naissances).
Selon la réglementation française, des funérailles sont obligatoires pour les enfants décédés après être nés vivants. Mais cela n'est pas obligatoire pour le corps des fœtus et des enfants mort-nés. En l'absence de funérailles, les corps sont en général confiés à un crématorium. Des funérailles nécessitent des autorisations particulières lorsque la mort intervient avant 22 semaines d'absence de règles.
Dans son numéro de juillet-août, la revue Prescrire souligne la difficulté du deuil des parents après un décès périnatal. Les sentiments de culpabilité, de perte de l'estime de soi, d'isolement social sont fréquents et persistent au-delà d'un an chez 20 % à 40 % des parents. L'absence de souvenirs de vie commune rend difficile la reconnaissance de la mort. Une majorité des parents souhaitent voir l'enfant décédé, le toucher, le prendre en photo.
Des parents sont parfois mis mal à l'aise par l'attitude des soignants à la suite du décès. Ils sont en général demandeurs de davantage de dialogue, d'explications et de chaleur humaine. Les insuffisances ou l'absence de soutien dans le couple, dans la famille ou dans l'entourage sont associés avec une évolution prolongée ou compliquée du deuil.

©Prescrire 1er juillet 2003

"Décès périnatals" Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 515-521. Télécharger (pdf, 235 Ko).