Dans son numéro de juillet-août, la revue Prescrire consacre une synthèse aux erreurs en médecine, notamment en médecine ambulatoire, où le phénomène a été moins étudié qu'à l'hôpital.
La définition de l'erreur médicale n'est pas évidente. La revue Prescrire adopte une définition fonctionnelle : n'importe quel événement inattendu survenu dans la pratique d'un médecin, dont ce dernier pense qu'il a menacé le bien-être du patient, et que le médecin souhaite ne pas voir se reproduire.
Le repérage et la description des événements indésirables évitables survenant au cours des soins sont une étape indispensable pour tenter de comprendre comment les défaillances se produisent, et comment les prévenir.
Les causes d'erreurs peuvent être classées en 4 types, selon qu'elles sont imputables au médecin, à la communication entre professionnels de santé et patients, à l'organisation des soins ou à des facteurs externes (sociaux, financiers, etc.). Le plus souvent, l'origine s'avère multifactorielle.
Pour la revue Prescrire, des études épidémiologiques et d'observation sont nécessaires pour mieux évaluer les risques d'erreur en médecine ambulatoire : en termes de fréquence, de gravité, et par catégories d'événements indésirables évitables. Seule une connaissance correcte des causes d'événements indésirables évitables peut permettre d'élaborer des stratégies de prévention des erreurs humaines susceptibles de survenir au cours des soins.
©Prescrire 1er juillet 2003
LIBRE "Erreurs en médecine ambulatoire : une recherche balbutiante" Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 543-544. Télécharger (pdf, 95 Ko).