La tendance est encore trop souvent à la valorisation des éléments de vente sur les étiquetages des médicaments, à la sous-valorisation des éléments utiles aux soins comme la DCI, à la sous-estimation du rôle important des conditionnements au détriment de la sécurité des patients. Lire la suite...
Résumé
- En 2016, Prescrire a examiné les conditionnements d'environ 250 spécialités pharmaceutiques. Ces analyses pointent une fois encore quantité de défauts, sources d'erreurs médicamenteuses aux conséquences parfois potentiellement graves : étiquetages promotionnels insuffisamment sécuritaires ; dispositifs doseurs imprécis voire dangereux ; flacons de substances toxiques sans bouchon-sécurité ; notices trop peu didactiques sur les effets indésirables.
- Comme depuis des décennies, la dénomination commune internationale (DCI), le vrai nom du médicament, est trop peu mise en valeur sur les étiquetages. Ce qui n'aide pas à repérer la composition d'un médicament, avec tous les risques que cela comporte.
- Les gammes ombrelles en sont un exemple caricatural, avec risque de confusion entre deux médicaments de compositions différentes.
- L'Agence française des produits de santé (ANSM) a publié des recommandations sur la qualité des dispositifs doseurs : elles sont potentiellement sources de progrès, sous réserve de leur mise en oeuvre. Il manque toutefois une évaluation de chaque dispositif doseur en situation de soins courants.
©Prescrire Mars 2017
"Bilan 2016 du conditionnement des médicaments : davantage de marketing que de santé publique" Rev Prescrire 2017; 37 (401) : 214-220. Pdf, accès libre