En 2023, une étude réalisée à partir d'une vaste base de données de santé espagnole a été publiée, dans laquelle a été constituée une cohorte d'adultes traités par au moins un diurétique ou un inhibiteur du système rénine-angiotensine-aldostérone tel qu'un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ou un sartan.
Une étude cas/témoins a comparé 44 756 patients avec une première hospitalisation pour insuffisance rénale aiguë à 435 781 témoins sans insuffisance rénale, les patients ayant été appariés sur diverses caractéristiques (âge, sexe, région) et divers facteurs de risque d'insuffisance rénale aiguë, dont la prise d'autres médicaments néphrotoxiques.
L'utilisation de la triple association anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) + diurétique + IEC ou sartan a été associée à un risque d'insuffisance rénale aiguë plus grand qu'en l'absence de triple association.
En pratique : il est habituel d'associer un diurétique thiazidique et un IEC ou un sartan dans le cadre d'une hypertension artérielle ou d'une insuffisance cardiaque. Il importe de faire savoir aux patients concernés que la prise d'un AINS, souvent banalisée, les expose à une insuffisance rénale aiguë. Le paracétamol à dose maîtrisée n'expose pas à ce danger.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er mars 2024
• Texte complet :
"AINS + diurétique + IEC ou sartan : insuffisances rénales (suite)" Rev Prescrire 2024 ; 44 (485) : 188. Réservé aux abonnés.