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Ibuprofène pendant la grossesse : danger trop peu connu

Une enquête menée en France en 2021 auprès de 3 000 personnes a montré qu'une sur deux ignorait la dangerosité pour l'enfant à naître de la prise d'ibuprofène, comme de tout AINS.

Comme tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l'ibuprofène pris pendant la grossesse expose notamment à des avortements spontanés, à des malformations, des atteintes cardiaques et rénales graves de l'enfant à naître, et à des dangers au moment de l'accouchement (hémorragies, thromboses de la mère, etc.).

En France, plusieurs études ont montré que les femmes enceintes sont très exposées à cette substance prise contre les douleurs ou la fièvre, l'une des plus utilisés après le paracétamol, souvent sans ordonnance.

Une enquête a été menée en 2021 pour l'Observatoire français des médicaments antalgiques (Ofma) et l'Institut Analgesia auprès d'un échantillon de 3 000 femmes et hommes âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population française. Les résultats rapportés par le sondeur OpinionWay ont montré une méconnaissance des risques liés à la prise d'ibuprofène pendant la grossesse.

Sur les 3 000 personnes interrogées, une sur deux ne connaissait pas la dangerosité pour l'enfant à naître de la prise d'ibuprofène pendant la grossesse. Parmi les femmes âgées de 18 à 50 ans, au nombre de 949 dans l'échantillon, 15 % ont déclaré qu'elles pourraient en prendre en première intention sans prescription médicale. Aussi, 10 % des femmes enceintes ou l'ayant été, au nombre de 1 077 dans l'échantillon, ont déclaré en avoir déjà pris en automédication pendant leur grossesse.

L'enquête montre aussi que la présence d'ibuprofène dans de nombreux médicaments du commerce est méconnue. Cela révèle le risque d'en prendre sans le savoir dans divers médicaments ayant un nom peu informatif sur le contenu. Souvent, les notices des médicaments à base d'ibuprofène n'aident pas à informer correctement, ne signalant des risques qu'à partir du 6e mois de grossesse.

De larges campagnes d'information sont nécessaires pour inciter les femmes à ne jamais prendre d'ibuprofène ni tout autre anti-inflammatoire non stéroïdien pendant la grossesse.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er octobre 2022

• Texte complet : 

"Le danger de l'ibuprofène pendant la grossesse reste trop peu connu" Rev Prescrire 2022 ; 42 (468) : 788. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Vous prenez de l'ibuprofène"
Fiche Infos-Patients Prescrire 
Pdf, réservé aux abonnés,
à remettre aux patients


"Jamais d'anti-inflammatoire
pendant la grossesse"
Fiche Infos-Patients Prescrire 
Pdf, réservé aux abonnés,
à remettre aux patients


"Anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS) en début
de grossesse : avortements
spontanés (suite)"
Rev Prescrire 2019 ;
39 (427) : 354.
Pdf, réservé aux abonnés

"Un seul comprimé d'AINS :
fermeture du canal artériel (suite)"
Rev Prescrire 2017 ;
37 (408) : 748.
Pdf, réservé aux abonnés

"Ibuprofène : comme les autres
anti-inflammatoires
non stéroïdiens (AINS),
JAMAIS pendant la grossesse"
(Mars 2017)
Accès libre

"Encore des bébés à naître
exposés à des AINS"
Rev Prescrire 2016 ;
36 (397) : 827-828.
Pdf, réservé aux abonnés

"AINS : avortements
spontanés (suite)"
Rev Prescrire 2012 ;
32 (341) : 191.
Pdf, réservé aux abonnés

"Éviter toute prise d'AINS
durant la grossesse :
un objectif d'amélioration
des pratiques professionnelles"
Rev Prescrire 2008 ;
28 (301) : 858-860.
Pdf, réservé aux abonnés

"AINS topiques :
gare en cas de grossesse"
Rev Prescrire 2008 ;
28 (299) : 664.
Pdf, réservé aux abonnés


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