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Grossesse et infection urinaire basse : préférer le céfuroxime

La fosfomycine trométamol est plus facile à prendre (prise unique), que le céfuroxime ou l'association amoxicilline + acide clavulanique, mais ses effets à court terme sur l'enfant exposé au premier trimestre de la grossesse sont moins connus. Choisir en première intention le céfuroxime est plus prudent.

Les infections urinaires basses sont banales et fréquentes pendant la grossesse. Elles sont traitées systématiquement, car elles sont un facteur de risque de prématurité. Le céfuroxime (Zinnat° ou autre) et l'association amoxicilline + acide clavulanique (Augmentin° ou autre) sont les antibiotiques de premier choix, car on dispose de nombreuses données d'exposition à court terme, avec en particulier environ 400 grossesses exposées dès le 1er trimestre au céfuroxime et 500 à l'association amoxicilline+ acide clavulanique, sans problème identifié.

Mi-2017, les spécialités à base de fosfomycine trométamol (Monuril°, Uridoz° ou autre) en prise unique ont été autorisées en France pour certaines infections urinaires chez la femme enceinte, après avoir été recommandées par divers organismes. Cette recommandation s'appuie sur quelques essais cliniques qui montrent une efficacité similaire avec les antibiotiques de référence.

La fosfomycine trométamol traverse le placenta et diffuse largement dans l'organisme. Au cours du premier trimestre, l'évaluation des conséquences sur l'enfant à naître de l'exposition à la fosfomycine trométamol repose sur environ 150 grossesses. Il n'est pas apparu de signal préoccupant, mais ces données sont trop peu nombreuses pour exclure un risque notable. Choisir en première intention le céfuroxime est plus prudent.

©Prescrire 1er novembre 2018

"Fosfomycine trométamol chez les femmes enceintes : beaucoup d'inconnues" Rev Prescrire 2018 ; 38 (421) : 837-842. (pdf, réservé aux abonnés)

""Recos" et conséquences" Rev Prescrire 2018 ; 38 (421) : 901. (pdf, accès libre)

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Lire les texte complets :

Fosfomycine trométamol
chez les femmes enceintes
Pdf, réservé aux abonnés

"Recos" et conséquences
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Voir aussi : 

Patientes enceintes ayant
une infection urinaire
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 608-617.
Pdf, réservé aux abonnés