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IRM chez une femme enceinte : bien peser le pour et le contre

Avant de décider d'une IRM chez une femme enceinte, avec ou sans produit de contraste, il importe d'étudier en quoi les résultats de l'IRM changeraient quelque chose à l'évolution clinique.

L'IRM, ou imagerie par résonance magnétique, utilise de puissants champs électromagnétiques qui échauffent les tissus.

Dans une étude chez 1 500 enfants qui avaient été exposés à une IRM (sans injection de produit de contraste) au premier trimestre de grossesse, les anomalies vasculaires, digestives, musculosquelettiques, auditives et les cécités ont semblé plus fréquentes qu'en absence d'IRM.

Des substances à base de gadolinium sont parfois utilisées par voie intraveineuse pour faciliter la visualisation du tissu exploré lors d'une IRM. Ces produits de contraste, en particulier ceux à structure linéaire, moins stables que ceux à structure macrocyclique, libèrent du gadolinium dans le sang qui s'accumule dans certains organes et traverse le placenta.

Mi-2018, les données concernant les effets de l'exposition au gadolinium pendant la grossesse reposent principalement sur une étude canadienne. Près de 400 enfants exposés au gadolinium lors d'une IRM pendant la grossesse ont été comparés aux enfants non exposés (plus d'un million). Selon cette étude, le risque de morts in utero ou dans les 28 jours suivant la naissance a été environ 4 fois plus grand. Il pourrait aussi exister un risque accru d'atteintes de certains tissus de type fibrose.

Au vu des données disponibles début 2018, avant de décider d'une IRM avec ou sans gadolinium chez une femme enceinte, il importe d'étudier en quoi les résultats de l'IRM changeraient quelque chose à l'évolution clinique qui puisse justifier la prise de risques chez l'enfant à naître.

Quand une IRM avec gadolinium est décidée, il est prudent d'utiliser une substance de structure macrocyclique.

©Prescrire 1er juillet 2018

"Gadolinium, IRM et grossesse : des risques pour l'enfant à naître" Rev Prescrire 2018 ; 38 (417) : 513-515. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Gadolinium : dépôts
cérébraux
Rev Prescrire 2017 ;
37 (408) : 748-749.
Pdf, réservé aux abonnés

Insuffisance rénale
et gadolinium (suite)
Rev Prescrire 2008 ;
28 (292) : 110.
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