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Femmes enceintes et mauvais sommeil : un médicament est rarement la bonne solution

En cas de mauvais sommeil pendant la grossesse, les médicaments sédatifs sont rarement la bonne solution. Des mesures non médicamenteuses sont plus avantageuses.

Quand une femme enceinte est gênée par un mauvais sommeil, les mesures non médicamenteuses sont à privilégier : éviter consommation d'excitants et repas abondants, et suivre les conseils habituels tels qu'une activité physique dans les heures précédant le coucher, se coucher seulement quand on sent le sommeil arriver, se lever tous les jours à la même heure.

Début 2018, étant donné ce qu'on sait de leur balance bénéfices-risques, le recours même ponctuel aux médicaments sédatifs doit rester exceptionnel. La doxylamine (Donormyl° ou autre), un antihistaminique H1, est alors le premier choix quel que soit le trimestre de la grossesse.

Exceptionnellement, une benzodiazépine est parfois envisagée, à faible dose, pour la plus courte période possible, en choisissant l'oxazépam (Seresta°), et en anticipant en fin de grossesse l'apparition d'effets chez le nouveau-né.

Une plante telle que la valériane est une option ponctuelle, à réserver aux deuxième et troisième trimestres sous réserve que ce soit sous forme d'extrait aqueux ou hydro-alcoolique de titre faible. D'une manière générale, il est préférable d'éviter une prise répétée d'extraits concentrés de plantes à visée médicinale pendant la grossesse, du fait des incertitudes sur leurs effets.

Certains médicaments à balance bénéfices-risques défavorable pour les femmes enceintes ou l'enfant à naître sont à écarter : l'alimémazine (Theralène°) et la prométhazine (Phenergan°) ; les benzodiazépines d'action trop rapide telles que le flunitrazépam (Mogadon°) ; la mélatonine (Circadin°) ; des plantes telles que Cimicifuga, ballote, anémone pulsatille, valériane sous forme d'extraits alcooliques de titre élevé.

©Prescrire 1er mai 2018

"Femmes enceintes gênées par un mauvais sommeil" Rev Prescrire 2018 ; 38 (415) : 354-360. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

À éviter en traitement
d'un mauvais sommeil,
surtout chez les femmes
enceintes
Rev Prescrire 2018 ;
38 (415) : 359.
Pdf, réservé aux abonnés

Mauvais sommeil
chez un adulte
Premiers Choix Prescrire
(Actualisation décembre 2016)
Pdf, réservé aux abonnés

Mieux dormir
Fiche Infos-Patients Prescrire 
(Avril 2017)
Pdf, réservé aux abonnés,
à distribuer aux patients


Mauvais sommeil :
opter pour les mesures
les moins risquées
(Mars 2014)
Accès libre