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Mycoses des ongles : peu d'options

Quand un traitement d'une mycose des ongles est souhaité, un traitement local est à privilégier. Les antifongiques oraux sont un recours exceptionnel en cas de gêne importante.

Les mycoses des ongles sont des infections bénignes provoquées par des champignons. Leurs conséquences sont surtout esthétiques. Les régressions spontanées sont rares, et les récidives après traitement, fréquentes. Ne pas traiter une mycose des ongles est une option en l'absence de gêne importante. Chez les patients qui ont une mycose d'un ou de plusieurs ongles, des mesures telles que le limage et le meulage des zones atteintes visent à éliminer la partie infectée et à réduire la gêne liée à l'épaississement de l'ongle.

En cas de mycose localisée du bout des ongles, sans atteinte de la matrice (là où se forme l'ongle), le traitement de premier choix repose sur un antifongique en solution filmogène qui forme un vernis à la surface de l'ongle et facilite la diffusion prolongée : amorolfine à 5 % (Locéryl° ou autre) ou ciclopirox à 8 % (Mycoster° ou autre), appliqué plusieurs fois par semaine, pendant 3 à 9 mois. Avec ces traitements locaux, la guérison est obtenue chez environ un tiers des patients. Un traitement antifongique oral est exceptionnel en raison des effets indésirables graves.

En cas de mycose des ongles avec atteinte de la matrice, le traitement de premier choix est la destruction chimique de l'ongle par application locale d'une association urée 40 % + bifonazole 1 % (Amycor Onychoset°).

Des mesures préventives simples limitent les récidives : inspecter régulièrement les pieds ; changer de chaussettes et de chaussures en cas de transpiration ; être chaussé dans les endroits publics, y compris à la piscine ; éviter de couper les cuticules unguéales (petite peau assurant l'étanchéité au-dessus du début de l'ongle).

L'ablation chirurgicale totale ou partielle du ou des ongles est parfois justifiée, notamment en cas d'atteinte étendue, d'épaississement important de l'ongle, de mycose à moisissures ; elle est déconseillée chez les patients diabétiques.

©Prescrire 1er décembre 2017

"Premiers Choix Prescrire. Mycoses des ongles : peu d'options" Rev Prescrire 2017 ; 37 (410) : 930-933. (pdf, réservé aux abonnés)

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Les mycoses des ongles :
ne pas en faire une maladie
Fiche Infos-Patients Prescrire 
(Octobre 2016)
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