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Administration de médicaments : éviter d'interrompre les soignants dans cette tâche

L'interruption des tâches, par exemple lors de l'administration de médicaments par les infirmiers, est un facteur d'erreurs dans les soins.

Pour un soignant, être interrompu pendant la réalisation d'un acte est une cause d'erreur.

La sécurité de la prise des médicaments à l'hôpital repose, entre autres, sur la prise par des patients bien identifiés de doses unitaires dans des piluliers préparés par la pharmacie de l'établissement, sous réserve de ressources suffisantes en personnel (pharmacien, préparateur), en matériel et en locaux.

Lorsque cette organisation n'est pas mise en place, les piluliers sont préparés dans les services de soins par les infirmiers. Selon plusieurs études, un infirmier est interrompu en moyenne 6,7 fois par heure lors de l'administration des médicaments. Sur 4 271 doses de médicaments administrées, une interruption de tâche a été constatée dans 53 % des cas. Les acteurs à l'origine de l'interruption de la tâche sont les infirmiers eux-mêmes, du fait d'un défaut d'organisation personnelle ; leurs collègues et les médecins, du fait d'un défaut de communication et de répartition des tâches. Certaines interruptions de tâches sont liées au patient ou à son entourage.

Plusieurs organismes dont la Haute autorité de santé en France proposent des mesures visant à diminuer les interruptions de tâches : zone clairement dédiée aux tâches à effectuer, signalétique invitant à ne pas déranger (port d'un gilet de couleur par exemple), sensibilisation des équipes, attente des moments les plus favorables pour déranger (entre deux patients par exemple), mise en place de check-lists des tâches, etc.

L'interruption des tâches, facteur d'erreurs dans les soins, est un sujet de préoccupation croissant. Elle concerne manifestement bien d'autres tâches que l'administration des médicaments et touche l'ensemble des professionnels de santé.

©Prescrire 1er octobre 2017

"Administration de médicaments : être interrompu est source d'erreur" Rev Prescrire 2017 ; 37 (408) : 783-784. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Effets indésirables
médicamenteux :
à la recherche de l’évitable
Rev Prescrire 2004 ;
24 (248) : 225-227.
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