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Contention physique en psychiatrie : souvent excessive

En France, diverses mesures visent à encadrer et réduire drastiquement le recours à la contention physique.

En 2015, en France, environ 5 % des patients suivis au moins une fois dans l'année par un établissement psychiatrique relevaient du cadre des soins sans consentement. Parmi elles, certaines sont parfois placées en chambre d'isolement et soumises à une contention chimique et/ou mécanique au moyen de sangles ou de camisole, afin de prévenir ou de faire face à des conduites d'agitation.

La pratique de la contention physique en psychiatrie est de plus en plus remise en cause.

En 2014, une étude auprès de 29 patients, à distance de leur contention physique, a rapporté des souvenirs pénibles, et des symptômes compatibles avec un syndrome de stress post-traumatique chez plusieurs patients. Les patients ont souvent exprimé une incompréhension et rapporté de multiples manquements au respect des personnes : contention dans des conditions aggravant l'angoisse, humiliantes ou inconfortables, isolement extrême, etc. Quelques études ont rapporté des accidents mortels liés à la contention physique.

En France, en 2016, le Contrôleur des lieux de privation de liberté a rapporté les observations de ses visites dans 112 établissements de santé mentale effectuées depuis 2008. Le Contrôleur a constaté des pratiques de contention banalisées, souvent sans prise en compte de la sécurité et de la dignité des patients.

La loi française de 2016 dite de modernisation de notre système de santé a défini un cadre légal pour ces pratiques : elles ont pour objectif de « prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui » ; elles doivent être décidées par un psychiatre, en dernier recours, et notifiées sur un registre. Et la Haute autorité de santé (HAS) a publié en mars 2017 un guide de pratique clinique relatif à la contention en psychiatrie.

©Prescrire 1er juin 2017

"Contention physique en psychiatrie : souvent excessive" Rev Prescrire 2017 ; 37 (404) : 457-461. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Hospitalisation sans
consentement : mieux respecter
le droit des personnes
Rev Prescrire 2015 :
35 (381) : 544.