prescrire.org > Tous les articles en Une > Les 100 derniers > Grossesse et maladie de Basedow : choisir les traitements à moindre risque maternel et fœtal

Article en Une

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

Les 100 derniers :  1 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90

Grossesse et maladie de Basedow : choisir les traitements à moindre risque maternel et fœtal

Chez les femmes enceintes atteintes de la maladie de Basedow, une hyperthyroïdie, le traitement est délicat, car tous les traitements exposent à des risques importants. Certains antithyroïdiens de synthèse sont le traitement de choix.

La maladie de Basedow est une des principales causes d'hyperthyroïdie, c'est-à-dire de production par la glande thyroïde d'hormones thyroïdiennes en quantité excessive.

En cas de maladie de Basedow chez une femme enceinte, une hyperthyroïdie mal contrôlée expose la mère à un risque accru de prééclampsie, c'est-à-dire d'une hypertension artérielle et de ses complications, ainsi que d'insuffisance cardiaque. Cela expose aussi l'enfant à naître à un risque accru de retard de croissance intra-utérin, de mort fœtale et de prématurité, à une hyperthyroïdie, et à des retards mentaux.

La chirurgie est liée à divers risques pour la grossesse : elle est à réserver aux situations où un antithyroïdien de synthèse n'est pas souhaitable. L'iode radioactif est à écarter chez les femmes enceintes.

Pendant la grossesse, les antithyroïdiens de synthèse sont le traitement de choix, mais ils traversent le placenta et bloquent le fonctionnement de la thyroïde fœtale, ce qui conduit à les utiliser à la plus petite dose efficace.

Au premier trimestre, le propylthiouracile est le premier choix, car les malformations ont semblé moins graves et plus rares qu'avec le carbimazole ou le thiamazol. Aux deuxième et troisième trimestres, si l'arrêt de l'antithyroïdien est impossible, les risques d'atteinte hépatique liés au propylthiouracile sont un argument pour le remplacer par le carbimazole ou par le thiamazol.

Quand un bêtabloquant est justifié pour soulager les symptômes d'hyperthyroïdie, le propranolol est le médicament de choix, à utiliser le moins longtemps possible.

©Prescrire 1er mars 2017

"Femmes enceintes atteintes d'une maladie de Basedow" Rev Prescrire 2017 ; 37 (401) : 193-198. (pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Hyperthyroïdie
(dite de Basedow)
chez les adultes
(Novembre 2016)
Accès libre

Maladie de Basedow
chez les adultes.
Première partie : diagnostic
et évolution naturelle
Rev Prescrire 2016 ;
36 (396) : 756-761.
Pdf, réservé aux abonnés

Maladie de Basedow
chez les adultes.
Deuxième partie :
médicament antithyroïdien
ou iode radioactif, et
parfois la thyroïdectomie
Rev Prescrire 2016 ;
36 (397) : 833-840.
Pdf, réservé aux abonnés