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Dégénérescence maculaire liée à l'âge : ne pas prendre de risques au motif de réduire les coûts

Chez les patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), mieux vaut choisir le ranibizumab dans l'intérêt des patients, malgré son prix excessif, qui doit être discuté et abaissé, au lieu du bévacizumab.

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) affecte la zone de la rétine responsable de la vision précise et de la perception des couleurs, appelée macula. Dans sa forme dite "humide", elle est à l'origine d'une baisse progressive, parfois rapide, de l'acuité visuelle, voire d'une perte de la vision centrale.

Le ranibizumab (Lucentis°) administré par voie intraoculaire est le traitement de référence ou de seconde intention selon le type de DMLA. En raison de son prix moindre, le bévacizumab (Avastin°), proche du ranibizumab, est parfois utilisé à sa place en injection intraoculaire, hors autorisation de mise sur le marché et bien qu'une présentation appropriée pour cette voie d'administration ne soit pas disponible.

Selon des essais cliniques indépendants, l'efficacité du bévacizumab est similaire à celle du ranibizumab sur l'évolution de l'acuité visuelle après un an à deux ans de traitement. On ne dispose pas de données à plus long terme. Le bévacizumab ne réduit pas le nombre d'injections par rapport au ranibizumab.

Les effets indésirables du bévacizumab sont proches de ceux du ranibizumab, avec des effets indésirables oculaires et extraoculaires, dont des troubles cardiovasculaires. Cependant, le bévacizumab semble exposer les patients à un peu plus d'effets indésirables digestifs graves. Il expose aussi à un risque d'infections parfois sévères en raison des manipulations nécessaires à sa préparation (puisqu'il n'est pas vendu sous forme injectable dans l'œil). Le ranibizumab a l'avantage d'être sous forme de seringue préremplie pour injection dans l'œil.

La question du prix excessif du ranibizumab est à régler autrement par les pouvoirs publics.

©Prescrire 1er avril 2015

"Bévacizumab (Avastin°) et dégénérescence maculaire liée à l'âge" Rev Prescrire 2015 ; 35 (378) : 255-262. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Ranibizumab : refuser
son prix trop élevé
Rev Prescrire 2015 ;
35 (378) : 261.
Pdf, accès libre

Aflibercept - Eylea°.
Dégénérescence maculaire
liée à l'âge : un autre
anti-VEGF, sans plus
Rev Prescrire 2013 ;
33 (353) : 170-173.
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Bévacizumab - Avastin°
et dégénérescence
maculaire liée à l'âge.
Pas assez de données
de fort niveau de preuves
Rev Prescrire 2011 ;
31 (331) : 335-340.
Pdf, réservé aux abonnés

Ranibizumab - Lucentis°.
Dégénérescense maculaire :
en 2e ligne à cause des risques
Rev Prescrire 2007 ;
27 (284) : 414-417.
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Bévacizumab : très voisin
du ranibizumab
Rev Prescrire 2007 ;
27 (284) : 417.
Pdf, réservé aux abonnés

Dégénérescence maculaire :
photothérapie, voire ranibizumab
chez certains patients
(Juin 2007)
Accès libre