prescrire.org > Tous les articles en Une > Les 100 derniers > Exposition au plomb des enfants : de nombreuses sources à rechercher

Article en Une

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

Les 100 derniers :  1 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90

Exposition au plomb des enfants : de nombreuses sources à rechercher

Les effets neurologiques du plomb chez les jeunes enfants et l'absence de dose connue sans danger devraient inciter l'ensemble des collectivités à réhabiliter les logements et améliorer le réseau de distribution d'eau.

Le plomb a des effets toxiques neurologiques, rénaux, cardiovasculaires et sur la reproduction, qui augmentent avec la dose d'exposition. Il n'y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Les enfants âgés de moins de 6 ans sont les plus vulnérables.

En France, selon une étude menée en 2008-2009, des revêtements contenant du plomb, principalement des peintures, sont encore présents dans un quart des logements abritant au moins un enfant âgé de 6 mois à 6 ans. Les peintures au plomb sont présentes dans certains logements construits après 1949. Mais l'obligation de réalisation d'un "constat de risque d'exposition au plomb" lors de la vente ou de la location d'un logement ne concerne que les logements construits avant 1949. La concentration moyenne en plomb des poussières prélevées au sol est 3 fois plus élevée dans les logements construits jusqu'en 1993, date de l'interdiction de certaines peintures au plomb en France, que dans ceux construits après 1993. Certaines aires de jeu extérieures sont elles aussi contaminées par le plomb, à un niveau deux fois plus élevé dans les zones urbaines qu'en milieu rural. La concentration en plomb dans l'eau est supérieure à la valeur réglementaire de 10 microgrammes par litre dans près de 3 % des logements abritant au moins un enfant âgé de 6 mois à 6 ans. Du plomb subsiste au niveau des branchements reliant le réseau de distribution d'eau aux habitations, et au niveau des canalisations chez les particuliers.

Mi-2014, le Haut conseil de la santé publique a proposé d'abaisser le niveau de plombémie définissant le saturnisme infantile à 50 microgrammes par litre, de fixer de nouveaux seuils d'intervention : 50 microgrammes par litre pour le seuil d'intervention rapide et 25 microgrammes par litre pour le seuil de vigilance.

©Prescrire 1er janvier 2015

"Exposition au plomb des enfants : des sources diverses à rechercher" Rev Prescrire 2015 ; 35 (375) : 64-67. (pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Exposition au plomb :
pas de présence dans
le sang sans danger
(Octobre 2014)
Accès libre

Saturnisme :
toujours présent
Rev Prescrire 2007 ;
27 (290) : 937-938.
Pdf, réservé aux abonnés

Saturnisme infantile :
se mobiliser
(Avril 2004)
Accès libre

Saturnisme : la carence
des pouvoirs publics
(Février 2003)
Accès libre

Où est la volonté politique
pour résoudre le saturnisme
en France ?
Rev Prescrire 2001 ;
21 (215) : 231-232.
Pdf, réservé aux abonnés

Dépister le saturnisme
infantile en pratique de ville
Rev Prescrire 1995 ;
15 (154) : 593-596.
Pdf, réservé aux abonnés

Le saturnisme infantile :
un problème d'actualité
Rev Prescrire 1991 ;
11 (113) : 599-603.
Pdf, réservé aux abonnés

Le saturnisme hydrique
Rev Prescrire 1987 ;
7 (64) : 192.
Pdf, réservé aux abonnés