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Neuropathies périphériques : parfois d'origine médicamenteuse

De nombreux médicaments (surtout anticancéreux et anti-infectieux) exposent à des atteintes des nerfs périphériques à l'origine de troubles parfois très invalidants.

Les neuropathies périphériques sont des atteintes des nerfs périphériques. Selon les nerfs atteints, les troubles peuvent être sensitifs, moteurs ou concerner le système nerveux autonome (fonctions involontaires qui contrôlent la circulation, des sécrétions, des excrétions, etc.).

En général, les atteintes sensitives liées à un médicament touchent les deux membres inférieurs, d'abord localisés aux pieds, puis de progression ascendante : sensations désagréables, engourdissements, douleurs, etc. pouvant aller jusqu'à des pertes sensitives. Les atteintes motrices se manifestent par des faiblesses musculaires pouvant s'aggraver et entraîner une impossibilité de se tenir debout ou de tenir des objets. Les pertes de fonctions se manifestent de façon variée.

Les neuropathies sont parfois sévères et invalidantes, voire menacent le pronostic vital. De nombreuses causes sont à l'origine de ces troubles : infections, troubles immunitaires ou inflammatoires, troubles métaboliques, endocriniens, cancers, maladies héréditaires, alcool, pesticides, herbicides, etc.

De nombreux médicaments anticancéreux sont aussi impliqués : thalidomide, lénalidomide, bortézomib, sels de platine, taxanes, vinca-alcaloïdes, fludarabine, nélarabine, etc. Les autres médicaments impliqués sont des anti-infectieux, ainsi que divers autres médicaments utilisés dans les affections cardiovasculaires, en rhumatologie (léflunomide), etc.

Les neuropathies médicamenteuses sont le plus souvent liées à la dose et à la durée du traitement, ainsi qu'à des situations favorisantes : associations médicamenteuses, diabète, consommation chronique d'alcool à forte dose, etc. Leur évolution est variable, le plus souvent réversible à l'arrêt du médicament, mais leur régression est souvent lente.

©Prescrire 1er avril 2013

"Neuropathies périphériques d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2013 ; 33 (354) : 269-275. (pdf, réservé aux abonnés)

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