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Trimétazidine (Vastarel°) : rétention d'informations vis-à-vis des patients

La trimétazidine a une balance bénéfices-risques défavorable. Contrairement à l'information destinée aux soignants, la notice n'informe pas les patients de la nécessité de réexaminer l'intérêt de sa prescription, après trois mois de traitement.

La trimétazidine (Vastarel° ou autre) est commercialisée depuis plus de 45 ans en France, malgré une balance bénéfices-risques défavorable. Son efficacité n'est pas solidement démontrée dans ses diverses indications thérapeutiques, que ce soit en cardiologie (angor), en ophtalmologie (troubles visuels), ou en neurologie (vertiges, bourdonnements et sifflements d'oreilles) ; et elle expose notamment à des risques de syndromes parkinsoniens.
En décembre 2007, les informations officielles sur ce médicament ont été amendées pour désormais préciser l'information suivante : « le bénéfice du traitement doit être réévalué après trois mois et la trimétazidine doit être arrêtée en l'absence de réponse ».
Dans son numéro de mai, Prescrire déplore que cette mention ne figure pas dans les notices destinées aux patients. L'Agence française du médicament (Afssaps) explique que cette mention n'est pas précisée dans la notice parce que c'est au médecin d'encadrer l'arrêt du traitement. Pour Prescrire, il s'agit pourtant d'une information importante pour les patients, qui sont les premiers concernés par la prise des médicaments.
À qui profite ce manque de transparence sur un médicament à balance bénéfices-risques défavorable ?

©Prescrire 1er mai 2008

"Trimétazidine" Rev Prescrire 2008 ; 28 (295) : 339. Télécharger (pdf, 77 Ko).