Revue Prescrire, article en une, vaccin pneumococcique juillet 2006
Prescrire  Accueil 
.
 
Article en Une - Archive
Vaccination des nourrissons
avec le vaccin pneumococcique conjugué
 
À proposer dès l'âge de 2 mois pour tous les nourrissons.
Pour en savoir plus
 

Vaccination des nourrissons avec le vaccin pneumococcique conjugué
Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 509-515.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Vaccin pneumocoque conjugué à 7 valences (Prevenar°)
Primovaccination entre 2 ans et 5 ans : pour quelques enfants
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 410-411.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Vaccin pneumocoque conjugué à 7 valences - Prevenar°
Prévient les (rares) infections invasives du nourrisson, mais l'adéquation à la prévalence des sérotypes en France reste à vérifier
Rev Prescrire 2001 ; 21 (221) : 645-651.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Chez les nourrissons les plus à risque d'infection pneumococcique (drépanocytose, asplénie, infection par le HIV, certaines maladies chroniques, dont le diabète, immunodépression, implant cochléaire, brèche cérébroméningée), le vaccin pneumococcique conjugué est justifié malgré une faible évaluation, car ce sont ces nourrissons qui sont le plus susceptibles d'en tirer des bénéfices.

Chez les nourrissons sans risque particulier, la probabilité individuelle d'infection invasive à pneumocoque est très faible (environ 5 pour 10 000 avant 1 an) ; la vaccination a cependant une balance bénéfices-risques favorable car, dans les conditions de répartition des sérotypes de pneumocoque au début des années 2000, les deux tiers des infections invasives à pneumocoque des jeunes enfants sont évitables par la vaccination avec le vaccin pneumococcique conjugué à 7 valences ; et cela au prix d'un faible nombre d'effets indésirables graves.

À l'échelle de la France, la vaccination de tous les nourrissons par le vaccin pneumococcique conjugué à 7 valences semble permettre d'éviter annuellement, chez les enfants, un peu plus d'une dizaine de décès, plusieurs dizaines de méningites et quelques centaines d'hospitalisations de gravité variable, au prix d'au moins une réaction allergique grave.

Pour un bénéfice maximal, la vaccination doit débuter tôt, dès l'âge de 2 mois, car le pic d'incidence des méningites à pneumocoque est à l'âge de 5 mois.

La proposition systématique de ce vaccin pour tous les nourrissons est justifiée, sous réserve d'un suivi épidémiologique sérieux.

©La revue Prescrire 1er juillet 2006
Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 509-515 (59 références).