Les infections
urinaires bactériennes ont des expressions cliniques variées : bactériuries
asymptomatiques, cystites aiguës et pyélonéphrites aiguës.
Elles sont particulièrement fréquentes chez les femmes jeunes en
bonne santé, chez lesquelles elles sont qualifiées d'infection urinaire
"simple". Chez
les femmes non enceintes, non atteintes d'un trouble fonctionnel ou organique
de leur appareil urinaire et en bonne santé, les bactériuries asymptomatiques
sont fortement corrélées à l'activité sexuelle. Une
minorité d'entre elles deviennent des infections bactériennes urinaires
symptomatiques. Vu le faible risque de complications pour ces femmes, et vu le
risque d'antibiorésistance, une recherche de bactériurie et un traitement
systématique ne sont pas justifiés. Environ
une fois sur deux, les cystites aiguës simples guérissent spontanément,
mais le plus souvent, au prix d'une persistance gênante des symptômes.
Il paraît raisonnable de proposer une antibiothérapie pour réduire
la durée de cette gêne. Les complications à type de pyélonéphrite
aiguë semblent rares : leur prévention n'est pas le principal objectif
du traitement. La fréquence
des complications des pyélonéphrites aiguës simples est mal
connue, mais les complications sont parfois graves. La mise en uvre précoce
d'une antibiothérapie a pour objectif de prévenir ces complications. En
pratique, le traitement d'une cystite aiguë simple vise surtout à
soulager la gêne. Un retard au traitement ne semble pas avoir de conséquence
néfaste. En revanche, vu le risque de complications graves, mieux vaut
traiter les pyélonéphrites aiguës de manière précoce. ©La
revue Prescrire 15 février 2007 Rev Prescrire 2007 ; 27 (280) :
118-122 (25 références). |