Les principaux guides de pratique clinique nord-américains et européens ont recensé diverses causes d'échec (1à3). Sont cités notamment :
l'effet "blouse blanche" (augmentation "physiologique" et transitoire de la pression artérielle déclenchée par le "stress" lié à l'acte de mesure lui-même effectué par un soignant, notamment un médecin) ;
une période d'anxiété ou de stress ;
la mauvaise observance ;
une posologie insuffisante ;
l'obésité ou la prise de poids ;
la consommation excessive de sel, de réglisse, de tabac ou d'alcool ;
l'usage de certaines drogues (amphétamine, cocaïne) ;
la prise de certains médicaments. De nombreux médicaments augmentent la pression artérielle et s'opposent aux effets des antihypertenseurs : notamment, les corticoïdes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la sibutramine, le bupropion, des vasoconstricteurs nasaux, les triptans, la lévothyroxine, les sympathomimétiques, etc. (4).
Lorsque ces facteurs sont pris en compte ou corrigés, une persistance de l'hypertension conduit parfois à envisager une hypertension secondaire : d'origine rénale, endocrinienne, etc.
©Prescrire 1er mars 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (293) : 199.
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Références
1- Campbell N et coll. "2007 Canadian education hypertension program recommendations : the scientific summary. An annual update" Canadian Hypertension Education Program, 2007 : 17 pages.
2- The task force for the management of arterial hypertension of the European Society of Hypertension (ESH) and of the European Society of Cardiology (ESC) "2007 guidelines for the management of arterial hypertension" Eur Heart J 2007 ; 28 (12) : 1462-1536.
3- National heart, lung, and blood institute "The seventh report of the joint national committee on prevention, detection, evaluation, and treatment of high blood pressure" Complete report, 2004 : 104 pages.
4- Prescrire Rédaction "2-1. Patients hypertendus" Rev Prescrire 2007 ; 27 (290 suppl. interactions médicamenteuses).
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