Un préservatif
féminin a été conçu et développé
comme un moyen de prévention contre l'infection par le HIV,
qui s'est étendue à une proportion croissante de femmes.
Ce préservatif
est formé d'une poche de polyuréthane, munie de 2 anneaux
souples pour l'insérer et le maintenir en place.
Il a une efficacité
contraceptive qui paraît peu différente de celle du préservatif
masculin, qui dépend également d'une utilisation correcte
et systématique.
Son acceptabilité,
variable selon les populations concernées, dépend de
leur connaissance des risques sexuels et de l'expérience de
son utilisation. Les principaux avantages sur le préservatif
masculin sont la possibilité d'insérer et de retirer
le préservatif à distance du rapport sexuel et la maîtrise
par la femme de sa protection sexuelle. L'usage simultané d'un
préservatif masculin et d'un préservatif féminin
est déconseillé.
En raison de son
prix de vente habituel, le préservatif féminin est parfois
réutilisé, bien qu'il soit un dispositif à usage
unique. Diverses études ont évalué les conséquences
des procédures de lavage, séchage, désinfection
: l'usage unique reste recommandé par l'Organisation mondiale
de la santé, mais une réutilisation n'est pas totalement
exclue dans certains contextes.
En France, l'usage
du préservatif féminin reste encore confidentiel, car
il est peu connu et relativement coûteux en dehors de programmes
sanitaires publics ou associatifs et de distributions ponctuelles.
Les soignants motivés
ont intérêt à présenter le préservatif
féminin et à le manipuler avec les femmes concernées,
et à les avertir qu'un apprentissage préalable à
leur utilisation est préférable, pour une mise en place
et une efficacité optimale.
©La revue Prescrire 1er mars 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (259) : 213-218 (35 références).
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