Médicaments
à marge thérapeutique étroite Formes
pharmaceutiques Patients
à risque particulier en cas de substitution Pour un
certain nombre de substances médicamenteuses, ou de formes pharmaceutiques,
ou de patients à risques, la stricte bioéquivalence ne peut pas
être assurée. Selon les recommandations en vigueur dans de nombreux
pays, la substitution d'une spécialité déjà utilisée
par un patient par un médicament générique doit alors être
évitée. Depuis la fin des années 1980, des publications
ont recensé les raisons pour lesquelles la bioéquivalence de certains
médicaments n'est pas (ou est mal) démontrée : médicaments
anciens n'ayant pas fait l'objet d'études adéquates, études
de bioéquivalence en prise unique (pour des médicaments à
grande variabilité intra-individuelle d'effet), ou sur des échantillons
trop petits (pour des médicaments à grande variabilité interindividuelle
d'effet), ou chez des sujets jeunes, ou chez des sujets sains polymédicamentés),
etc. La liste ci-dessous ne prétend pas à l'exhaustivité.
Elle tient compte des publications et recommandations recueillies au plan international,
et vise surtout à donner des exemples de situations éventuellement
à risques, qui requièrent une prudence particulière pour
la prescription et la dispensation. Dans ces situations, la prescription en nom
de marque, ou bien la dispensation d'une seule et même spécialité
à partir d'une prescription en DCI, peut être préférable.
Médicaments
à marge thérapeutique étroite - anticonvulsivants :
carbamazépine, phénytoïne, valproate de sodium, primidone ;
- digitaliques : digoxine, digitaline ; - théophyllines ;
- quinidiniques ; - anticoagulants oraux ; - diurétiques
(surtout chez les patients très âgés). Certaines publications
citent aussi le lithium et la ciclosporine.
Formes
pharmaceutiques - solutions ou poudres pour aérosols-doseurs
(notamment quand le patient a des difficultés à manier les dispositifs
inhalateurs) ; - formes à libération prolongée,
y compris dispositifs transdermiques (surtout quand il en existe différents
types, sous différents noms de marque, pour une même substance, et
qu'une prescription en DCI peut entraîner des confusions) ; - formes
topiques (pour des substances ayant une activité marquée).
Patients
à risque particulier en cas de substitution - épileptiques ;
- personnes très âgées (notamment cardiaques) ; -
diabétiques (quand ils maîtrisent mal la surveillance de leur traitement) ;
- asthmatiques (quand ils ne sont pas parvenus à une bonne maîtrise
des différentes substances avec lesquelles ils sont traités) ;
- personnes ayant une allergie véritable connue à certains excipients.
Cette liste ne tient pas compte de tous les aspects psychologiques ou
psycho-sociaux qui peuvent aussi intervenir dans la décision de pratiquer
ou non une prescription en DCI. ©La revue Prescrire
1er octobre 2005 |