L'analyse de
son dossier d'évaluation clinique initial n'a pas montré
d'avantage pour le tramadol (par voie orale ou injectable), en termes
de bénéfices ou de risques, sur les antalgiques déjà
disponibles d'activité de même niveau : codéine
en premier lieu, mais aussi le dextropropoxyphène et la buprénorphine.
Les risques de
dépendance et de toxicomanie au tramadol sont réels,
même en l'absence d'antécédent de toxicomanie.
L'arrêt
brutal du tramadol, même utilisé aux doses recommandées,
expose à un risque de syndrome de sevrage.
En pratique, les
patients doivent être informés pour réaliser un
arrêt progressif, surtout si le traitement a été
prolongé. Les renouvellements de prescription sont une bonne
occasion de réévaluer l'intensité de la douleur
et la justification du tramadol.
Il est utile de
surveiller les cas de dépendance à cet opiacé
et de les déclarer à un des Centres d'évaluation
et d'information sur les pharmacodépendances (CEIP) ou à
un des Centres régionaux de pharmacovigilance, dont la liste
est disponible dans les premières pages, non numérotées,
du dictionnaire Vidal.
©La revue Prescrire 1er février
2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (236) : 112-113.
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