Revue Prescrire, article en une, syndrome métabolique juin 2006
Prescrire  Accueil 
.
 
Article en Une - Archive
Le "syndrome métabolique" :
Une construction artificielle inutile aux soins
 
Le "diagnostic" de "syndrome métabolique" ne correspond à aucune prise en charge spécifique d'intérêt démontré en termes cliniques.
Pour en savoir plus
 


Le syndrome métabolique : une construction artificielle inutile aux soins
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 444-447.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

rimonabant (Acomplia°) - obésité : quelques kilos en moins mais trop d'inconnues
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 405-409.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

L'expression "syndrome métabolique" a été utilisée dans les années 1970 ; mais, dès les années 1930, on avait déjà constaté que certains troubles métaboliques lipidiques et glucidiques étaient souvent associés chez un même patient.

Le terme "syndrome métabolique" rassemble une nébuleuse de troubles plus ou moins associés, parmi lesquels on trouve souvent une obésité, une dyslipidémie, un diabète de type 2, une pression artérielle plus ou moins élevée. Sa définition n'est pas uniforme, et de multiples grilles de diagnostic ne comportant pas les mêmes items ont été proposées. Le "syndrome métabolique" ne comporte pas certains facteurs tels que le tabagisme.

On ne connaît pas de prise en charge ni de médicament spécifique du "syndrome métabolique" dont la mise en œuvre ferait mieux que la prise en charge de chaque composante du "syndrome", en termes de mortalité ou d'accidents cardiovasculaires.

Le "diagnostic" de "syndrome métabolique" est inutile pour mieux soigner les malades. Il vaut mieux prendre en charge chaque trouble connu pour être réellement associé à une incidence accrue de troubles cardiovasculaires, et pour lequel il existe des mesures ayant un effet prouvé sur la morbimortalité avec une balance bénéfices-risques favorable.

©La revue Prescrire 1er juin 2006
Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 444-447 (14 références).