Revue Prescrire, article en une, Cancers localisés de la prostate chez les seniors, juin 2008
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Cancers localisés de la prostate chez les seniors
   
Évolution naturelle (sans traitement) : une espérence de vie rarement compromise.
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Evolution naturelle des cancers localisés de la prostate chez les seniors
Rev Prescrire 2008 ; 28 (296) : 450-453.
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Histoire naturelle
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Les cancers de la prostate sont les cancers les plus fréquents chez les hommes âgés de plus de 50 ans ; 85 % de ces cancers sont diagnostiqués après l'âge de 65 ans.

Les cancers localisés de la prostate faiblement différenciés sont peu fréquents mais leur pronostic est préoccupant. Chez les patients qui ont de tels cancers, en l'absence de traitement d'emblée, le risque de décès par cancer de la prostate apparaît multiplié par 2 ou 3 par rapport aux patients ayant un cancer bien différencié.

Les cancers de la prostate sont le plus souvent histologiquement bien différenciés. Chez les patients âgés d'environ 70 ans, les cancers localisés de ce type ont peu d'influence sur la durée de vie : après plus de 20 ans d'évolution, les décès sont le plus souvent liés à une cause autre que le cancer de la prostate. Les aggravations du cancer sont peu fréquentes.

Par contre, quand il s'agit de cancers localisés de la prostate histologiquement indifférenciés (environ 5 % des cancers localisés), le risque de décès est très élevé, dès les premières années d'évolution.

En pratique, la majorité des cancers localisés de la prostate compromettent peu la qualité de vie et l'espérance de vie des patients âgés d'environ 70 ans. La question de l'intérêt de découvrir un cancer de la prostate à un stade localisé se pose, étant donné le peu de conséquence de ces cancers pour la majorité des patients.

Cette donnée justifie une analyse attentive de l'évaluation de la balance bénéfices-risques du dépistage des cancers de la prostate.

©Prescrire 15 juin 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (296) : 450-453