Signalement des effets indésirables
par les patients : les agences doivent être accessibles
L'utilité
de l'implication des patients dans le système de pharmacovigilance
a été soulignée par le Parlement. Les députés
ont souhaité que les nouveaux textes encouragent les patients
à signaler tout effet indésirable potentiellement
imputable à leur traitement médicamenteux, à
la fois aux professionnels qui les soignent et aux autorités
chargées de la pharmacovigilance, en l'occurrence les agences
du médicament.
Dans les travaux
préparatoires du Conseil, il est très surprenant de
constater que quelques pays s'opposent à l'idée d'un
signalement par les patients aux agences du médicament. Certes,
la prise en compte des signalement est un travail lourd parce que
sérieux et difficile. Certes, on peut imaginer qu'un petit
nombre de patients très inquiets tendent à signaler
des effets bénins ou sans relation aucune avec leurs traitements.
Mais il n'est pas acceptable de refuser à un patient le recours
à l'autorité qui est chargée de la pharmacovigilance :
ce patient peut avoir perdu confiance dans son entourage médical
et pharmaceutique, il peut souhaiter notifier à la fois au
professionnel et à l'agence, il peut être mieux impliqué
dans le bon usage du médicament s'il sait compter sur son
Agence. Et le devoir d'une autorité sanitaire est aussi d'être
à l'écoute des citoyens.
L'amendement
voté par le Parlement doit être intégré
dans son entier à la dernière phrase de l'article
20, même si cela conduit à doter les agences de quelques
moyens supplémentaires pour qu'elles soient à l'écoute
des patients.
Le Collectif
Europe et Médicament espère que les multiples affaires
de pharmacovigilance survenues ces dernières années
conduiront les Etats membres à une attitude très responsable
dans ce domaine.
©La revue Prescrire pour le Collectif
Europe et Médicament 1er mars 2003
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