Europe : pour une politique du médicament
dans l'intérêt de la santé publique |
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Le médicament traité avant tout comme
une marchandise de consommation courante, les patients traités
avant tout comme une cible marketing, ce n'est pas un scénario
improbable, si les modifications qui se préparent au niveau
européen, sous l'influence du lobbying des industriels et sous
l'égide de la "Direction générale Entreprises"
de la Commission européenne, se concrétisent. |
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Pour
en savoir plus |
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Afin
que chacun puisse agir en connaissance de cause, la revue Prescrire
publie une série de documents et d'analyses concernant
la politique européenne du médicament, c'est-à-dire
celle qui prévaut aujourd'hui pour l'essentiel dans tous
les pays européens |
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Le site
internet de l'Agence européenne du médicament
et la fausse transparence qu'il dégage aujourd'hui (n°228,
mai 2002, pages 386-388)
Champ libre
(n°229, juin 2002, page 401)
Aujourd'hui,
la politique du médicament se conçoit à
l'échelon européen (n°229, juin 2002, pages
461-463)
En pratique,
la politique du médicament tourne aujourd'hui le dos
à la santé publique (n°229, juin 2002, pages
464-466)
La politique
du médicament au service de l'industrie (n°230, juillet-août
2002, pages 541-543)
Pour une
réglementation qui réponde aux besoins de santé
publique (n°230, juillet-août 2002, pages 544-545)
Des principes
fondamentaux incontournables (n°230, juillet-août
2002, page 547)
cliquez ici |
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Une proposition de Directive et une proposition de Règlement,
toutes deux concernant le médicament à usage humain,
vont prochainement être soumises, pour adoption, au Parlement
européen et au Conseil de l'Union européenne.
Participez à l'Appel aux responsables
politiques nationaux et européens
Les membres de l'Association Mieux Prescrire et la Rédaction
de la revue Prescrire appellent les responsables européens
(députés européens, ministres de Conseil de
l'Union européenne, commissaires européens) à
reconsidérer les orientations contenues dans les propositions
de Directive et de Règlement relatives au Médicament
préparées par la Direction générale
Entreprises de la Commission européenne.
Dans l'intérêt de la santé publique, ils appellent
ces responsables à adopter de nouvelles orientations s'inscrivant
dans une politique générale au service des populations.
Pour participer : Appel aux
responsables politiques
La politique du médicament au service de l'industrie
Si ces propositions de Directive et de Règlement étaient
adoptées en leur état actuel, les changements susceptibles
d'intervenir en France et dans toute l'Union européenne seraient
extrêmement préoccupants :
Des autorisations de mises sur le marché plus faciles
(et pas seulement pour les malades en impasse thérapeutique),
accordées plus rapidement, une fois pour toute, sans révision
systématique.
Des
autorisations de mise sur le marché par reconnaissance mutuelle
officialisées, affaiblissant la procédure d'autorisations
européennes centalisées. Pour en savoir plus sur ce dernier point,
lire Les dangers
de la procédure d'AMM par reconnaissance mutuelle (pdf)
Le maintien dans le quasi-secret des activités d'évaluation
et de pharmacovigilance, pourtant plus que nécessaires
à la connaissance pour choisir les médicaments et
gérer leurs risques. Ainsi, les Rapports périodiques
sur les effets indésirables, qui doivent être fournis
par les firmes aux autorités compétentes, nationales
ou européennes, ne sont pas accessibles. Et le projet de
base de données européenne de pharmacovigilance, qui
fait partie des tâches de l'Agence européenne des produits
de santé depuis 1995, ne prévoit pas que cette base
soit rendue accessible aux professionnels de santé et aux
patients.
Pression
publicitaire directe auprès du "grand public".
Les documents européens qui accompagnent la proposition de
Directive prévoient explicitement la publicité pharmaceutique
directe auprès du grand public, y compris pour des médicaments
de prescription.
Il n'est pas trop tard pour agir
Les soignants et les patients peuvent agir, faire barrage et infléchir
le cap. De nombreuses associations, collectifs et personnalités
se sont manifestés de toutes parts auprès des institutions
concernées et ont entrepris un "contre-lobbying"
pour faire valoir d'autres points de vue que celui des firmes.
Des membres de la Commission d'autorisation de mise sur le marché
(CPMP) de l'Agence européenne du médicament (EMEA)
se sont adressés aux parlementaires pour déplorer
que le fonctionnement de cette agence favorise les firmes pharmaceutiques
plutôt que l'intérêt de la santé publique.
L'International Society of Drug Bulletins (ISDB), dont la revue
Prescrire assure actuellement la présidence, est intervenue
auprès de nombreuses instances européennes. Pour en
savoir plus sur l'ISDB : ISDB
Parmi les réseaux associatifs et les organisations non gouvernementales,
le Collectif Europe et Médicament, auquel participent l'Association
Mieux Prescrire et la revue Prescrire, s'est s'est fixé pour
objectif d'informer toutes les personnes concernées par la
politique du médicament en Europe, et de présenter
des amendements aux propositions de Directive et de Règlement
de la Commission européenne. Pour en savoir plus : Collectif
Europe et Médicament.
©La revue Prescrire 1er juillet 2002
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