prescrire.org > La revue Prescrire > N°238 - Avril 2003

« L’aveuglement des hommes est le plus dangereux effet de leur orgueil. »

La Rochefoucauld

n°238

Avril 2003

Au sommaire de la revue Prescrire

Libre  Éditorial : Un pied sur du solide

p.241
La synthèse des connaissances solides doit être déléguée à des équipes offrant des garanties d'indépendance et de sérieux, afin d'affronter les décisions de la pratique quotidienne un pied sur du solide

Rayon des nouveautés


Libre  Le mot de Gaspard : Inventer pour les enfants

p.244
Ne répétons pas chez les enfants les erreurs et les errements commis chez l'adulte. Il faut centrer la recherche clinique sur les problèmes non résolus, évaluer correctement chez les bénéficiaires potentiels

Fluticasone dermique (Flixovate°)

p.245-247
Un nième dermocorticoïde d'activité forte

Acide alendronique 70 mg (Fosamax°)

p.248-249
Nouveau dosage pour une prise hebdomadaire

Étanercept (Enbrel°)

p.250-256
Utile en cas d'échec du méthotrexate dans les rhumatismes inflammatoires

Paracétamol injectable (Perfalgan°)

p.257
Nouvelle forme : mais pourquoi en injecte-t-on autant ?

Valganciclovir (Rovalcyte°)

p.258
Rétinite à CMV : un traitement oral plus facile à administrer

Actualités à la loupe

Rosiglitazone : prescription moins encadrée

p.259
Aucune explication n'accompagne l'assouplissement surprenant des conditions de prescription d'Avandia°

Anorexigènes : deuxième arrêt du tribunal européen

p.259-260
La Commission européenne à nouveau déclarée incompétente pour ce qui est des AMM nationales. Mais un tribunal prudent vis-à-vis du risque de valvulopathies cardiaques

Échos du réseau

p.260
Élégance

Mini compléments de gamme

p.261
Débridat° comprimés à 200 mg

Ménotropine

p.261
Prescription restreinte

1 mini-changement

p.261
Rhinatux gélules (boîte de 20 gélules)

Androcur°

p.262
Comprimés à 100 mg

Brevibloc°

p.262
En poche prête à l'emploi

Mosil°

p.262
800 mg pour suspension buvable

9 copies

p.263-264
Aciclovir EG° crème dermique, etc.

Diane 35°

p.263-264
Première copie

6 compléments de gamme-copies

p.264
Advil° 100 mg comprimés, etc.

Changement de libellé

p.265
Losartan une place restreinte dans l'HTA

22 arrêts de commercialisation

p.265
Anthélox° capsules, etc.

Apomorphine

p.266
En ampoules "bouteille"

Changement de nom

p.266
Tamoxifène RPG°

Le segment-clé du mois

p.266
-nercept

2 déremboursements

p.266
Nitrodex° chronules, etc.

Vigilances


Paroxétine et syndrome de sevrage

p.267
La paroxétine figure, avec les autres inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine et la venlafaxine, parmi les médicaments les plus cités à l'origine de syndrome de sevrage en Grande-Bretagne

Chélidoine (alias "herbe à verrues")

p.267
Risque d'atteinte hépatique en cas d'ingestion

Ticarcilline

p.267
Des cas de cystites hémorragiques

Salmétérol non associé

p.267
Surmortalité dans un essai comparatif

Effets indésirables oculaires du sildénafil

p.268-269
Les patients prenant du sildénafil doivent être informés de l'éventualité de troubles visuels transitoires, surtout à type de modifications de la vision des couleurs et de la luminosité. Une rétinite pigmentaire ou des troubles héréditaires dégénératifs contre-indiquent le sildénafil. Quelques cas de neuropathies optiques ischémiques antérieures, laissant des séquelles permanentes telles qu'une amputation du champ visuel, ont été rapportés

Léflunomide : atteintes respiratoires

p.269
La liste des effets indésirables graves du léflunomide s'allonge. Le risque d'atteintes respiratoires (pneumopathie interstitielle, etc.) s'ajoute aux risques hépatiques, hématologiques et cutanés

Stratégies


L'otite moyenne aiguë chez l'enfant

p.270-286
Traiter la douleur et arrêter l'escalade antibiotique

L'otite moyenne aiguë chez l'enfant

p.271-272
Quatrième partie Antibiothérapie : ne pas se tromper d'objectif
L'évolution habituelle des otites moyennes aiguës chez l'enfant est rapidement favorable. L'antibiothérapie n'a pas d'effet démontré sur le risque de récidive, ni sur le risque de complications, ni sur l'audition à moyen terme. Elle augmente le risque de portage de bactéries résistantes. En pratique, elle n'est à envisager que dans certains cas : absence dévolution favorable après quelques jours, nourrissons de moins de 6 mois, terrain particulier favorisant les complications infectieuses, infection sévère, etc.

L'otite moyenne aiguë chez l'enfant

p.273-278
Cinquième partie Contre l'otite, l'amoxicilline reste l'antibiotique de référence
En France l'amoxicilline pendant 5 à 7 jours, et à forte dose, semble le meilleur choix en première intention, en raison de son activité généralement conservée sur pneumocoque dit à sensibilité réduite. En cas d'allergie à la pénicilline, un macrolide ou le cotrimoxazole semblent des alternatives acceptables en première ligne. Les autres antibiotiques d'efficacité démontrée doivent être réservés à un éventuel échec. Dans la plupart des cas, chez les enfants de plus de 6 mois, l'antibiothérapie peut être retardée d'environ 48 heures sans dommage. Une antibiothérapie de longue durée et une faible posologie sont des facteurs de risque de portage de bactéries résistantes. On ne dispose pas d'évaluation comparative des antibiotiques pour les enfants les plus à risque (nourrissons de moins de 3 mois, immunodéprimés, fièvre intense, etc.)

L'otite moyenne aiguë chez l'enfant

p.278-281
Sixième partie Donner toute leur place aux antalgiques non spécifiques
Aucun anti-inflammatoire non stéroïdien n'a une efficacité démontrée supérieure à celle du paracétamol, qui reste l'antalgique de référence. En cas d'efficacité insuffisante ou trop brève, l'ibuprofène peut être utile. L'efficacité des anesthésiques locaux n'est pas démontrée

Pas de bénéfice clinique démontré pour la paracentèse

p.280
Les essais versus antibiotique ne sont pas en faveur de la paracentèse. Elle peut être justifiée par l'intérêt d'effectuer un prélèvement, ou pour traiter une douleur intense, en cas de tympan très bombé

L'otite moyenne aiguë chez l'enfant

p.282-284
Septième partie Faire face à une évolution prolongée sous antibiothérapie
En cas de persistance des symptômes sous antibiothérapie de première ligne, faute d'essai clinique comparatif spécifique, le choix d'une antibiothérapie de deuxième ligne repose sur la clinique et l'antibiothérapie précédente. La résistance à l'antibiothérapie précédente n'est qu'une cause parmi d'autres à envisager

Statines : du nouveau en prévention secondaire et chez les diabétiques

p.287-293
Pravastatine et simvastatine restent les mieux évaluées
Plusieurs essais portant sur des statines en prévention secondaire ont été publiés en 2002 : notamment les essais HPS, chez des patients porteurs d'une coronaropathie, d'une cardiopathie autre ou d'un diabète, ALLHAT-LLP, chez des hypertendus traités, PROSPER chez des patients âgés porteurs de maladie ou de facteurs de risque cardiovasculaire, etc. Ces essais permettent d'élargir les situations où une statine est justifiée, dès lors que la LDL-cholestérolémie est supérieure à 2,4 mmol/l : coronariens sans hypercholestérolémie ; après accident vasculaire cérébral ischémique ; en cas d'artériopathie des membres inférieurs. Il en est de même chez les diabétiques sans signe de maladie cardiovasculaire, mais dont la LDL-cholestérolémie dépasse 3,4 mmol/l. Les essais conduisent à utiliser la pravastatine ou la simvastatine, à la dose de 20 mg ou 40 mg par jour. Il n'y a rien de changé en prévention primaire pour les non diabétiques

Chirurgie gastrique de l'obésité morbide

p.294-298
Informer les patients des nombreuses complications et répercussions
La chirurgie gastrique de l'obésité n'est à proposer qu'aux patients ayant une obésité dite morbide (IMC supérieur à 40 kg/m2, voire supérieur à 35 kg/m2 en cas de complication grave de l'obésité), après tentative de prise en charge médicale. Elle entraîne en général une perte de plusieurs dizaines de kilos qui persiste au long cours, mais l'échec est possible. La technique de l'anneau ajustable est la plus simple, mais on ne sait rien de son efficacité et de ses effets indésirables à très long terme. Le court-circuit gastrique est une chirurgie plus lourde, grevée d'une morbidité importante à court et long terme. Dans tous les cas, l'alimentation doit être modifiée dans son volume et sa consistance, ainsi qu'en prévention des carences. En pratique, il faut informer les patients et prendre le temps pour décider

Hypertension artérielle : diurétique en première ligne

p.299-301
Confirmation par un grand essai
Dans l'essai ALLHAT, pour réduire la mortalité cardiovasculaire, en première ligne, ni l'inhibiteur calcique, ni l'inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC), ni l'alphabloquant n'ont été plus efficace que le diurétique thiazidique : la chlortalidone. Ce diurétique apparaît comme le traitement à utiliser en première intention en monothérapie chez la plupart des hypertendus, en surveillant la kaliémie. Pourtant, ce diurétique n'est plus disponible en France en monothérapie. Faute de mieux, le choix se tourne vers l'hydrochlorothiazide, le diurétique thiazidique le plus proche

Traitement initial d'une otite moyenne aiguë chez l'enfant

p.283
L'otite moyenne aiguë chez l'enfant guérit le plus souvent spontanément. L'effet antalgique de l'antibiothérapie est marginal. Il ne faut pas surestimer le risque de complications. L'antibiothérapie doit être installée d'emblée en cas de risque infectieux important (enfant de moins de 6 mois, immunodéprimés, etc.) ; mais, dans la plupart des cas, temporiser permet souvent d'éviter l'antibiothérapie. L'amoxicilline est l'antibiotique de première intention. La paracentèse est rarement utile. La surveillance de l'évolution peut être confiée aux parents, informés des symptômes qui doivent les conduire à consulter de nouveau

Repères

Reflux gastro-œsophagien chez les handicapés mentaux sévères

p.302
Chez les handicapés mentaux gravement atteints (quotient intellectuel inférieur à 35), une étude a montré la présence d'un reflux gastro-œsophagien dans 60 % des cas, avec un fort risque d'œsophagite sévère, ce qui conduit à proposer une pH-métrie systématique

Vitamines C et E : pas d'efficacité cardiovasculaire

p.302
À ce jour, il n'a été observé d'effet préventif cardiovasculaire des suppléments en vitamines ou en "antioxydants" dans aucun des nombreux essais randomisés de grande ampleur qui ont été effectués

Ouvertures


Libre  Tour de France : la pub pousse à la roue !

p.303-304
Espérons que le Conseil des Ministres européens et le Parlement européen tiendront bon face aux projets du LEEM

Hôpital local. Implication des médecins généralistes

p.304

Sécurité routière. La ceinture arrière protège aussi les passagers avant

p.305

États-Unis. Éthique médicale et peine de mort

p.305

Droit. Hospitalisation d'office et accès des malades aux certificats médicaux

p.306

Couverture sociale. Meilleure protection des exploitants agricoles

p.306

Missions et limites de l'Anaes

p.307-308
L'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé a pour mission d'améliorer la pratique des professionnels de santé et la qualité des soins, tant en médecine ambulatoire qu'en milieu hospitalier. La lenteur de la mise en place des activités de l'Anaes doit sans doute pour beaucoup à la lenteur de la pénétration de ses concepts fondateurs chez les professionnels de santé : évaluation et accréditation

Lu pour vous

Interruption de grossesse pour pathologie foetale

p.310

WHO Model Formulary

p.310

Sites Web

Institut de Veille Sanitaire (InVS) Surveiller l'état de santé de la population française et alerter les pouvoirs publics en cas de menace pour la santé publique

p.309

Forum


Libre  Lettre ouverte à vous, frères du Nord

p.311

D'abord penser en DCI

p.312

La DCI à toutes les sauces

p.312

Ordre et désordre à l'hôpital

p.313

CMU et AME : réactions

p.314

Médecin salarié, médecin libéral

p.315

Confusion (suite)

p.315

Les grilles sélectionnées en 2002 par le jury : suite

p.312

Luc Cifer

Pied de guerre

p.315

Prescrire en questions


Peut-on traiter à domicile une "petite" embolie pulmonaire ?

p.316
Il n'y a pas de donnée évaluant cette prise en charge, contre laquelle plaident de nombreux arguments, et qui doit rester exceptionnelle

Prévention des interactions médicamenteuses : qui fait quoi ?

p.316
Prévention par le médecin et le pharmacien, surveillance par l'infirmier

Dans les douleurs postzostériennes, la gabapentine est-elle seulement un recours après l'amitriptyline ?

p.316
La firme présente son point de vue, sans donnée nouvelle. Il manque toujours des essais versus amitriptyline

Un lien entre fibrose pulmonaire et statine peut-il être suspecté ?

p.316
Quelques observations rares mais troublantes. À notifier à un Centre régional de pharmacovigilance

Et aussi


Électronique

Site internet Prescrire - la campagne "Europe et Médicament"

p.320

Take it easy

Exercise n° 84 Intranasal estradiol: just a gimmick

p.319

Publicité à la loupe

Non merci aux firmes qui veulent "sensibiliser le grand public"

p.III

Précisions et corrections

Imatinib

p.II
L'Application Prescrire
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