Les journées françaises de pharmacovigilance donnent un aperçu des effets indésirables médicamenteux notifiés par des professionnels de santé et des patients. Prescrire a sélectionné quelques-unes des nombreuses communications susceptibles d'améliorer directement les pratiques de soins.

Le psoriasis était un effet indésirable connu des hypotenseurs inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ; les sartans sont aussi concernés.

Des médicaments sont à l'origine d'un même effet indésirable par des mécanismes différents, et leur association accroît le risque de leur survenue. C'est le cas avec l'association d'un IEC et d'une gliptine (hypoglycémiant) pour le risque d'angiœdème.

Des effets retardés par rapport à la prise d'un médicament sont parfois observés : les antipaludiques dérivés de l'artémisinine exposent à des anémies jusqu'à 1 mois après leur administration.

Les effets des médicaments s'observent parfois après des années d'exposition : les tumeurs d'une enveloppe de cerveau (méningiomes) sont survenues 10 ans environ après un début d'une contraception hormonale ou d'une hormonothérapie substitutive de la ménopause à base d'un progestatif.

Le paracétamol est un antalgique de premier choix à condition de ne pas dépasser la dose maximale de 4 000 mg/jour chez les adultes en bonne santé, en raison de sa toxicité hépatique à forte dose. En France, une surdose de paracétamol est la principale cause médicamenteuse d'insuffisance hépatique aiguë motivant une greffe.

Ces exemples illustrent l'intérêt des informations recueillies et analysées par le système de pharmacovigilance pour actualiser les connaissances et mieux maîtriser l'utilisation des médicaments. 

©Prescrire 1er décembre 2018

"Trente-neuvièmes journées françaises de pharmacovigilance. Les faits marquants" Rev Prescrire 2018 ; 38 (422) : 919-914. (pdf, réservé aux abonnés)

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