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Cancer du sein inopérable ou métastasé : pas de palbociclib

Le palbociclib (Ibrance°) a une balance bénéfices-risques défavorable dans le cancer du sein.

Chez les patientes atteintes d'un cancer du sein avancé ou métastasé dont la tumeur porte des récepteurs hormonaux sans surexprimer la protéine HER-2, une hormonothérapie est souvent un premier choix : soit avec un antiestrogène tel le tamoxifène (Nolvadex° ou autre), soit avec un inhibiteur de l'aromatase tel le létrozole (Femara° ou autre).

Le palbociclib (Ibrance°) est un antitumoral qui inhibe des protéine kinases intervenant dans la division cellulaire. Il a été autorisé en ajout à un traitement par inhibiteur de l'aromatase ou par fulvestrant (Faslodex°), un antiestrogène.

Selon deux essais cliniques comparatifs chez des patientes atteintes d'un cancer du sein avancé inopérable ou métastasé, il n'est pas démontré, fin 2017, que l'ajout de palbociclib à une hormonothérapie allonge la durée de vie, que cela soit en traitement de première ligne ou après échec d'une hormonothérapie.

En revanche, dans ces deux essais, il y a eu un surcroît d'effets indésirables graves avec l'ajout de palbociclib. Ils sont liés à un effet proche de celui des cytotoxiques (atteintes hématologiques, effets indésirables digestifs, alopécies), et aussi à une toxicité pulmonaire et peut-être hépatique. De plus le palbociclib expose à de nombreuses interactions médicamenteuses.

Au total, fin 2017, l'utilisation du palbociclib n'est pas justifiée.

©Prescrire 1er décembre 2017

"Palbociclib (Ibrance°) et cancer du sein inopérable ou métastasé" Rev Prescrire 2017 ; 37 (410) : 901. (pdf, réservé aux abonnés)

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