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Déficit de l'attention avec hyperactivité : guanfacine à écarter

Chez les enfants ayant reçu un diagnostic de déficit de l'attention avec hyperactivité, la guanfacine (Intuniv°) n'a pas d'efficacité démontrée sur les relations familiales et sociales. En regard, ses effets indésirables sont fréquents et parfois graves. En pratique, écarter la guanfacine est plus prudent.

Le diagnostic de déficit de l'attention avec hyperactivité de l'enfant repose sur des symptômes non spécifiques, dont les limites sont floues : déficit de l'attention, agitation motrice, impulsivité. Les perturbations des relations familiales et sociales ainsi que des "performances" scolaires nécessitent un suivi psychologique, éducatif et parfois social, utile pour une majorité d'enfants.

Exceptionnellement, lorsque le comportement de l'enfant a des répercussions préoccupantes, un traitement médicamenteux par méthylphénidate (Ritaline° ou autre) peut être proposé. Cf. Enfants hyperactifs : le méthylphénidate seulement en dernier recours. Mais il est inefficace chez environ un quart de ces enfants. Ses effets indésirables sont nombreux, parfois graves, avec notamment des troubles neuropsychiques et cardiovasculaires. Hypertensions artérielles pulmonaires, valvulopathies et morts subites ont aussi été rapportées.

La guanfacine (Intuniv°) a été autorisée chez ces enfants en cas d'échec des médicaments dits psychostimulants (méthylphénidate notamment). L'analyse des données des essais cliniques disponibles montre que la guanfacine, seule ou associée avec un amphétaminique, n'a pas d'efficacité démontrée sur les relations familiales et sociales.

Par contre, la guanfacine expose à de nombreux effets indésirables, notamment une somnolence excessive, source d'accidents et de difficultés scolaires, et des troubles cardiovasculaires graves.

En pratique, écarter la guanfacine est plus prudent.

©Prescrire 1er mai 2017

"Guanfacine (Intuniv°) et déficit de l'attention avec hyperactivité" Rev Prescrire 2017 ; 37 (403) : 329-332. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Enfants hyperactifs :
le méthylphénidate
seulement en dernier recours
(Avril 2011)
Accès libre

Méthylphénidate (Ritaline°
ou autre) : effets indésirables
cardiovasculaires
(Février 2015)
Accès libre
 
Méthylphénidate (Ritaline°,
Concerta° ou autre) :
abus et dépendance
(Juin 2012)
Accès libre

Atomoxétine - Strattera°.
Hyperactivitéavec déficit
de l'attention : pas mieux
que le méthylphénidate
Rev Prescrire 2009 ;
29 (312) : 731-735.
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Hyperactivité de l'enfant :
risque d'hallucinations
sous méthylphénidate
(Septembre 2006)
Accès libre

Hyperactivité de l'enfant
avec troubles de l'attention :
le méthylphénidate en
dernier recours seulement
(Mai 2006)
Accès libre