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Maladies auto-immunes d'origine médicamenteuse : à surveiller et à notifier

Le développement et la commercialisation de médicaments perturbateurs immunitaires doivent inciter à la vigilance car ils exposent à des maladies auto-immunes.

Les maladies auto-immunes sont multiples et liées à un dysfonctionnement du système immunitaire, conduisant la personne à réagir contre des constituants de son propre corps. Les conséquences cliniques sont très diverses, selon le ou les tissus atteints. Ce dysfonctionnement semble lié à l'association de plusieurs facteurs, notamment génétiques et environnementaux.

Parfois, des médicaments sont impliqués, par des mécanismes souvent mal cernés, et le rôle du médicament dans l'apparition ou l'aggravation d'une maladie auto-immune est difficile à préciser parmi les autres facteurs. L'apparition de ces maladies auto-immunes est influencée par l'existence d'une autre maladie auto-immune, la dose de médicament, la durée d'exposition, l'association à d'autres médicaments, etc. Le délai d'apparition de la maladie auto-immune varie de quelques semaines à plusieurs années après le début de la prise du médicament. L'arrêt du médicament impliqué permet le plus souvent la guérison mais parfois après un long délai.

De nombreux médicaments exposent à diverses maladies auto-immunes. Il s'agit surtout de médicaments perturbateurs immunitaires, utilisés comme immunodépresseurs (certains traitements contre la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis, la sclérose en plaques, etc.) ou immunostimulants (notamment antitumoraux). D'autres médicaments sont aussi impliqués : certains antibiotiques, antimycosiques ou antirétroviraux, des antithyroïdiens, des médicaments visant à diminuer la cholestérolémie, rarement des vaccins, etc.

Le développement et la commercialisation d'un nombre croissant de médicaments perturbateurs immunitaires, notamment des anticorps monoclonaux à visée immunodépressive ou immunostimulante, incite à la vigilance et à la notification des effets indésirables observés.

©Prescrire 1er mai 2017

"Maladies auto-immunes d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2017 ; 37 (403) : 346-353. (pdf, réservé aux abonnés)

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