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IVG médicamenteuse en ville : efficace

L'IVG médicamenteuse en ville est une méthode efficace qui expose à peu de complications graves à la condition d'une bonne compréhension des avantages et des risques de la méthode, et d'un choix en connaissance de cause par les femmes.

En France, toute femme enceinte a le droit de demander une interruption volontaire de grossesse (IVG). L'IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu'à 7 semaines d'aménorrhée (5 semaines de grossesse) en cabinet médical de ville, en centre de planification ou en centre de santé, par un médecin ou une sage-femme, formé et ayant passé convention avec un établissement prêt à accueillir les femmes si besoin, de jour comme de nuit. Elle repose sur la prise successive, par voie orale, d'une antiprogestérone, la mifépristone, puis, 24 à 48 heures plus tard, d'un analogue de la prostaglandine, le misoprostol. Avant 7 semaines d'aménorrhée, l'efficacité de l'IVG médicamenteuse (expulsion complète sans intervention complémentaire) est d'environ 96 %.

Des saignements génitaux débutent dans les heures suivant la prise de misoprostol, voire parfois avant sa prise. Ils sont accompagnés de douleurs abdominopelviennes parfois intenses. L'ibuprofène est l'antalgique de premier choix. Les médicaments utilisés pour l'IVG exposent principalement à des effets indésirables digestifs. Les complications génitales, hémorragiques ou infectieuses sont rares. L'IVG n'a pas d'effet indésirable à long terme connu.

En France, une IVG médicamenteuse requiert 1 à 2 consultations avant l'IVG, 2 consultations pour la prise des médicaments et 1 consultation de contrôle. Une consultation 14 jours à 21 jours après l'IVG médicamenteuse vise à vérifier l'absence de grossesse évolutive. En pratique, certaines consultations sont souvent regroupées.

Au cours des entretiens préalables à l'IVG, diverses informations sont à fournir à la femme, en lui laissant le temps pour faire le choix en connaissance de cause : modalités pratiques ; saignements et douleurs à prévoir ; complications de l'intervention ; risques d'échec motivant une intervention complémentaire ; risques de malformations fœtales en cas de poursuite d'une grossesse après la prise des médicaments.

©Prescrire 1er avril 2017

"IVG médicamenteuse en ville. Des modalités et des contraintes légales à bien expliquer aux femmes" Rev Prescrire 2017 ; 37 (402) : 276-282. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

2016 : des mesures pour
faciliter l'accès à l'IVG
Rev Prescrire 2017 ;
37 (402) : 302-304.
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IVG médicamenteuses
chez les adolescentes
Rev Prescrire 2012 ;
32 (347) : 687.
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