prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2016 > Hyperthyroïdie (dite de Basedow) chez les adultes

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2016 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120

Hyperthyroïdie (dite de Basedow) chez les adultes

Le traitement de la maladie de Basedow dépend de la situation clinique (volume du goitre, intensité de l'hyperthyroïdie, etc.) et aussi des préférences du patient.

La maladie de Basedow, due à un excès d'hormones thyroïdiennes, atteint surtout les femmes, et se manifeste souvent par une accélération du rythme cardiaque, une perte de poids, des tremblements, une nervosité, des sueurs, une augmentation du volume de la glande thyroïde (goitre) et des globes oculaires exorbités. L'évolution est variable, elle peut se compliquer de troubles cardiovasculaires, surtout chez les patients âgés ou en cas de pathologie cardiaque préexistante. Pendant la grossesse, la maladie de Basedow, souvent moins sévère aux 2e et 3e trimestres, expose à un risque d'hyperthyroïdie de l'enfant à naître.

Trois options thérapeutiques sont disponibles.

Des médicaments antithyroïdiens diminuent la production d'hormones thyroïdiennes : le carbimazole et le thiamazol ont la balance bénéfices-risques la plus favorable en dehors du premier trimestre de grossesse, avec guérison définitive dans environ 50 % des cas après un traitement de 12 mois à 18 mois. Leurs effets indésirables sont nombreux et certains sont rares mais graves.

L'iode radioactif détruit la thyroïde avec une guérison dans environ 80 % des cas en 1 ou 2 mois avec une hypothyroïdie définitive fréquente. Il expose à des atteintes oculaires, en particulier chez les fumeurs, et ne doit pas être utilisé en cas de grossesse.

L'ablation totale ou partielle de la thyroïde sous anesthésie générale expose à un faible risque de récidives, mais aussi à des complications définitives dans 1 % à 5 % des cas, et impose un traitement substitutif par hormone thyroïdienne.

En pratique, il faut apprécier au cas par cas la ou les options thérapeutiques les plus appropriées et discuter avec le patient du choix parmi ces traitements.

©Prescrire 1er novembre 2016

"Maladie de Basedow chez les adultes" Rev Prescrire 2016 ; 36 (397) : 833-840. (pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Maladie de Basedow chez
les adultes. Première partie :
diagnostic et évolution naturelle
Rev Prescrire 2016 ;
36 (396) : 756-761.
Pdf, réservé aux abonnés