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Pleurs prolongés et inexpliqués des nourrissons : aider les parents

Les pleurs prolongés et jugés excessifs d'un nourrisson sont relativement fréquents. Les soignants ont un rôle à jouer en aidant les parents qui en auraient besoin.

Dans son numéro de juillet, Prescrire fait la synthèse des données et recommandations solides et argumentées sur un sujet courant : les pleurs prolongés, alias coliques du nourrisson. Ces pleurs surviennent entre la deuxième semaine de vie et l'âge de 4 mois à 5 mois chez 5 % à 30 % des nourrissons en bonne santé. Ils débutent et se terminent sans cause particulière identifiée. Ils sont source de questionnements et de détresse au point de perturber parfois le lien affectif entre le nourrisson et les parents, avec des conséquences parfois néfastes : passage précoce à une alimentation diversifiée, réactions de négligence, voire de maltraitance.

Une fois écartées les rares affections justifiant un traitement particulier, des gestes simples sont à conseiller en priorité : rechercher les inconforts ou causes de douleur, le porter, lui parler, le bercer, lui proposer le sein, ou utiliser une tétine, donner un bain tiède, lui frotter doucement le ventre, le maintenir dans une ambiance apaisante, préserver son sommeil. En l'absence de signes d'allergie aux protéines du lait de vache, il n'est pas cohérent d'arrêter l'allaitement maternel ou artificiel, et de le remplacer par des "laits" à base de plantes, qui peuvent entraîner des carences graves.

Aucun médicament n'a une balance bénéfices-risques favorable dans cette situation. Mieux vaut se passer des produits dits probiotiques contenant du Lactobacillus reuteri, aux résultats contradictoires dans les essais, et aux effets indésirables non exclus. Quand le bébé n'est pas calmé par les gestes simples, il est utile de soutenir les parents, de les rassurer sur leur capacité à prendre en charge leur enfant, et de les encourager à se préserver, d'impliquer parfois l'entourage lors des pleurs, de demander du soutien auprès d'un centre de protection maternelle et infantile, et éventuellement, de rencontrer d'autres parents ayant la même expérience.

©Prescrire 1er juillet 2016

"Pleurs prolongés et inexpliqués des nourrissons" Rev Prescrire 2016 ; 36 (393) : 515-520. (pdf, réservé aux abonnés)

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