Les cancers du col de l'utérus sont principalement dus à une infection persistante par certains papillomavirus humains (HPV) à potentiel cancérogène élevé. Le dépistage cytologique de ces cancers repose sur un prélèvement de cellules à la superficie du col utérin, avec examen cytologique sur lame, alias frottis, à la recherche d'anomalies cellulaires. L'organisation d'un dépistage régulier par frottis du col de l'utérus chez les femmes adultes diminue très probablement la mortalité par cancer de l'utérus. La recherche d'un HPV cancérogène est une autre option de dépistage, utilisée en association avec l'examen cytologique, ou parfois isolément.
Une synthèse a rassemblé quatre essais cliniques randomisés ayant comparé le test HPV (seul ou associé à une cytologie) à la cytologie seule en dépistage des cancers du col de l'utérus, avec un suivi de plusieurs années. Cette synthèse a inclus au total plus de 175 000 femmes en Europe.
Ne pas détecter ces virus a semblé plus prédictif d'une absence de découverte ultérieure d'un cancer invasif qu'une absence d'anomalies cellulaires.
En pratique, la recherche du HPV est une technique intéressante à intégrer dans l'organisation du dépistage, selon des modalités à déterminer. Mais fin 2015, le dépistage du cancer du col de l'utérus n'est toujours pas organisé à l'échelle nationale en France.
©Prescrire 1er décembre 2015
"Recherche d'HPV et cancers du col de l'utérus" Rev Prescrire 2015 ; 35 (386) : 930-931. (pdf, réservé aux abonnés)