L'aluminium est très répandu dans l'environnement. La principale source d'exposition à l'aluminium est l'alimentation (notamment : boissons chaudes autres que le café, légumes autres que les pommes de terre, pâtes, pâtisseries, entremets, desserts, crèmes et laits gélifiés).

Certains médicaments contiennent une quantité notable d'aluminium, en particulier les médicaments antiacides. Chez les personnes dont la fonction rénale est normale, l'accumulation d'aluminium est faible. Chez des patients insuffisants rénaux ou les nouveau-nés prématurés, l'accumulation d'aluminium expose à des encéphalopathies (maladie du système nerveux central). Mais aucune relation de causalité entre l'aluminium et la maladie d'Alzheimer n'est établie.

L'aluminium est présent dans de nombreux vaccins afin d'augmenter leur efficacité. L'injection d'un tel vaccin expose à la survenue d'une lésion musculaire localisée, la myofasciite à macrophages.

Depuis la fin des années 1990, une équipe française étudie le rôle éventuel des adjuvants vaccinaux à base d'aluminium dans la survenue d'un ensemble de symptômes cliniques en relation avec la myofasciite à macrophages (principalement fatigue, douleurs musculaires et articulaires).

Début 2015, les données publiées ont presque toutes été recueillies en France, et concernent presque seulement des adultes, le plus souvent après vaccination contre l'hépatite B. Les jeunes enfants sont plus exposés aux vaccins avec aluminium. En pratique, au vu des données publiées, il n'est pas établi d'association entre la présence de cette lésion et un syndrome clinique spécifique. Pour expliquer les troubles cliniques dont souffrent les patients, il est logique de rechercher d'autres causes que cette lésion.   

©Prescrire 1er mars 2015

"Myofasciite à macrophages et vaccination (suite)" Rev Prescrire 2015 ; 35 (377) : 194-198. (pdf, réservé aux abonnés)