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Grossesse et douleurs : paracétamol si nécessaire, voire codéine ou morphine

Chez une femme enceinte ou qui pourrait l'être, quand un médicament antalgique est souhaitable, le paracétamol est à privilégier.

Le soulagement des douleurs passe d'abord par la recherche et le traitement de la cause. Pour un certain nombre de douleurs, un traitement non médicamenteux simple est suffisant, tel que repos, un changement de posture, un massage. Dans d'autres cas, un traitement médicamenteux est nécessaire.

Pour les douleurs légères à modérées, le paracétamol est le traitement qui a le moins d'effets indésirables si l'on ne dépasse pas les doses maximales (une surdose expose à des troubles hépatiques et rénaux graves), que ce soit chez une femme enceinte ou en dehors d'une grossesse. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibuprofène ou autres) sont à écarter tout au long de la grossesse, notamment en raison du risque de troubles cardiopulmonaires et rénaux, et du risque hémorragique.

Pour les douleurs sévères, la codéine est l'antalgique de choix, en dehors ou lors d'une grossesse quel que soit le terme ; voire la morphine. Les effets indésirables de ces opioïdes sont essentiellement digestifs, neuropsychiques et cardiaques. À partir du 2ème trimestre de grossesse, l'enfant à naître est exposé à des effets indésirables cardiovasculaires.

Lorsque l'enfant nait imprégné de codéine ou de morphine car la mère en a utilisé jusqu'au moment de l'accouchement, le nouveau né est exposé à une dépression respiratoire avec des troubles de la succion, à des troubles cardiovasculaires et à un syndrome de sevrage, d'autant plus important que les doses sont élevées et l'exposition prolongée. Une surveillance du fœtus exposé, puis de l'enfant à la naissance est à organiser.

Les autres antalgiques ont une balance bénéfices-risques moins favorable, voire défavorable.

©Prescrire 1er août 2013

"Patientes enceintes souhaitant un antalgique non spécifique" Rev Prescrire 2013 ; 33 (358) : 601-604. (pdf, réservé aux abonnés)

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Pour en savoir plus :

Femmes enceintes et
médicaments utilisés
dans les douleurs
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 602-607.
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À écarter en cas
de grossesse :
les anti-inflammatoires
non stéroïdiens (AINS)
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 604-605.
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