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Contraception : pilule de deuxième génération plutôt que patch ou anneau vaginal

Une pilule à base d'éthinylestradiol  et de lévonorgestrel reste le meilleur choix. Patch et anneau vaginal exposent à plus de thromboses.

Sans exposition à un contraceptif hormonal, le risque annuel de thrombose veineuse est estimé entre 5 cas et 10 cas pour 100 000 femmes âgées de 15 ans à 44 ans. Le risque augmente avec l'âge chez toutes les femmes. Le risque est d'environ 60 thromboses pour 100 000 grossesses.

Les contraceptifs estroprogestatifs oraux augmentent le risque de thromboses veineuse et artérielle. Le risque de thrombose veineuse est d'environ 20 cas pour 100 000 femmes-années avec les pilules estroprogestatives où le progestatif est la noréthistérone ou le lévonorgestrel, associés avec moins de 50 microgrammes d'éthinylestradiol par comprimé. Le risque de thrombose veineuse est de 30 cas à 40 cas pour 100 000 femmes-années quand le progestatif associé est le gestodène ou le désogestrel (pilules dites de troisième génération).

De même,  la drospirénone, un progestatif présent dans des pilules dites de quatrième génération, expose à un risque accru de thrombose veineuse, mais aussi à un risque accru de thrombose artérielle (infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral).

Par rapport aux pilules de deuxième et troisième génération, le risque de thrombose veineuse est aussi accru avec les contraceptifs sous forme de dispositif transdermique ou d'anneau vaginal. Un  éventuel surcroît de risque thrombose artérielle n'est pas connu.

En pratique, quand une contraception estroprogestative est souhaitée, mieux vaut une association à base d'éthinylestradiol avec du lévonorgestrel, dont le risque de thrombose veineuse ou artérielle est moindre.

©Prescrire 1er juillet 2013

"Contraceptions par dispositif transdermique ou anneau vaginal et risques de thromboses" Rev Prescrire 2013 ; 33 (357) : 513-516. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Contraception orale :
limiter le risque
de thrombose veineuse
(Septembre 2010)
Accès libre

Contraception par
"patch" : pas de progrès
pour les patientes,
mais des inconvénients
certains
(Janvier 2004)