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Cancer du testicule : pas de dépistage systématique

Le dépistage du cancer du testicule par palpation provoque des interventions dangereuses, sans bénéfice prouvé. Mieux vaut se concentrer sur la prise en charge des patients gênés par un symptôme évocateur.

Le cancer du testicule survient surtout chez les hommes âgés de 15 à 35 ans. C'est une maladie rare.

La plupart des cancers des testicules sont découverts par le patient lui-même, par la perception d'un gonflement, d'une masse testiculaire, d'une gêne, ou d'une douleur localisée.

La survie à 5 ans des patients traités pour cancer des testicules est d'environ 99 % pour les formes localisées, et 71 % pour les formes métastasées.

Il existe des facteurs de risques, comme avoir eu pendant l'enfance un testicule non descendu dans les bourses, un antécédent de cancer de l'autre testicule, des antécédents familiaux, une infertilité.

Le dépistage par palpation testiculaire systématique lors d'un examen médical de routine ou par autopalpation n'est pas recommandé. En effet, quand une grosseur est perçue à la palpation testiculaire, l'échographie indique le volume et la position de la tumeur, mais pas sa nature cancéreuse ou bénigne. Il faut donc procéder à un prélèvement localisé du testicule ou à son ablation, souvent inutilement, en raison de nombreuses tumeurs bénignes.

Selon les études disponibles, il est peu probable que ce dépistage apporte un bénéfice en termes de mortalité, vu le taux élevé de guérison après traitement, même quand le cancer a été diagnostiqué à un stade avancé.

En 2013, il n'apparaît pas utile de palper systématiquement les testicules des jeunes hommes asymptomatiques lors d'un examen médical de routine, ni de les former à l'autopalpation. Ce dépistage provoque des gestes invasifs inutiles, sans preuve de bénéfices.

©Prescrire 1er mai 2013

"Pas de dépistage systématique des cancers du testicule" Rev Prescrire 2013 ; 33 (355) : 367-368. (pdf, réservé aux abonnés)

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Pour en savoir plus :

Chimiothérapie
du cancer du testicule
Rev Prescrire 2002 ;
22 (227) : 292.
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