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Prépuces non rétractables : résolution spontanée le plus souvent

Les adhérences du prépuce disparaissent habituellement sans traitement. Les phimosis nécessitent un traitement seulement quand ils sont compliqués.

Chez les jeunes garçons, il est fréquent que le prépuce ne soit pas rétractable, empêchant ainsi le décalottage du gland. Deux causes sont généralement retrouvées : des adhérences (fines membranes entre le prépuce et le gland) ou un phimosis (orifice préputial trop étroit pour laisser passer le gland).

Une synthèse des études disponibles montre que les adhérences préputiales (souvent confondues avec un phimosis) sont quasi constantes à la naissance (95 %). Elles disparaissent le plus souvent avec le temps (35 % à l'âge de 10 ans, et 3 % vers 16 à 17 ans), sans traitement. En l’absence de gêne, parents et soignants n’ont pas à vérifier le décalottage. Des manoeuvres intempestives peuvent conduire à une inflammation chronique ou aiguë du prépuce.

L'incidence des phimosis est considérablement surestimée. Les phimosis sont le plus souvent congénitaux et asymptomatiques, et la plupart d'entre eux disparaissent spontanément. Parfois les phimosis deviennent gênants et les érections douloureuses. Ils s'accompagnent parfois d'infections du gland ou du prépuce ou d'infections urinaires récidivantes.

La prise en charge des vrais phimosis est d’abord médicale. En plus des soins d'hygiène courante du prépuce, tractions douces (1 minute 4 fois par jour par exemple) et dermocorticoïdes (avec prudence) peuvent aider au décalottage.

Différents traitements chirurgicaux sont disponibles : la circoncision et le remodelage du prépuce. La circoncision expose à des effets indésirables immédiats ou tardifs. La plastie du prépuce expose à davantage de récidives. À l’exception des circoncisions pratiquées pour des raisons personnelles, religieuses notamment, mieux vaut réserver la chirurgie aux rares cas de phimosis restant gênants après échec des dermocorticoïdes.

©Prescrire 1er septembre 2012

"Prépuces non rétractables" Rev Prescrire 2012 ; 32 (347) : 684-686. (pdf, réservé aux abonnés)

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