Une constipation est définie par une diminution de la fréquence des selles souvent dures, associée à une difficulté de leur émission. La subjectivité de la plainte de constipation, et l’impact important de la constipation sur la qualité de vie, nécessitent une écoute précise du patient.
Les patients âgés, alités ou en fin de vie sont des patients plus à risque de constipations, susceptibles de se compliquer par un durcissement progressif des matières fécales (fécalome).
De très nombreux médicaments sont à l’origine de constipation. Mieux vaut privilégier les médicaments n’ayant pas ou peu cet effet indésirable ; ou avertir les patients du risque de survenue ou d’aggravation de constipation, et éventuellement utiliser en préventif un laxatif.
Les principaux médicaments impliqués sont ceux qui agissent sur le système nerveux, en particulier des neuroleptiques dont la clozapine (Leponex° ou autre), des antidépresseurs, des antiparkinsoniens, des médicaments antidouleur (opioïdes). D’autres médicaments sont aussi concernés : anticancéreux tels que la vincristine (Oncovin° ou autre), cardiovasculaires, antispasmodiques, bronchodilatateurs, etc.
En cas de constipation liée à un médicament qui doit être continué, la prise en charge repose d’abord, comme pour la grande majorité des constipations qui ne sont pas liées à une pathologie intestinale, sur des mesures hygiénodiététiques : boissons abondantes, présentation régulière à la selle, exercice physique régulier, alimentation riche en fibres végétales, etc.
©Prescrire 1er juin 2012
"Constipations d'origine médicamenteuse chez les adultes" Rev Prescrire 2012 ;
32 (344) : 430-435. (pdf, réservé aux abonnés)
