prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2012 > Diabète de type 2 : l'autosurveillance de la glycémie n’est pas décisive pour réduire les complications

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2012 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150

Diabète de type 2 : l'autosurveillance de la glycémie n’est pas décisive pour réduire les complications

L'autosurveillance de la glycémie n'a pas de rôle important dans la prévention des complications du diabète de type 2, mais elle augmente l'anxiété et les troubles de l'humeur.

Les données disponibles au début des années 2000 ne montraient pas d'amélioration du contrôle de la glycémie par autosurveillance des patients diabétiques de type 2 équilibrés, mais elles montraient une augmentation des symptômes anxieux et dépressifs. Deux synthèses d’essais apportent de nouvelles données solides.

Une analyse publiée en 2010 a retenu 10 essais réalisés chez près de 2 300 patients traités ou non par médicaments hypoglycémiants. Elle a montré une diminution statistiquement significative du taux d'hémoglobine glyquée (HbA1C, examen biologique-clé du contrôle du traitement antidiabétique) chez les patients pratiquant l'autosurveillance glycémique par rapport à ceux ne la pratiquant pas. Mais en pratique, cette diminution, d’environ - 0,2 % en valeur absolue, est d'un intérêt clinique incertain.

La synthèse de 2010 a recensé six études montrant que l'autosurveillance améliore la connaissance du diabète et la responsabilisation des patients. Mais les patients qui surveillaient eux-mêmes leur glycémie ont eu plus de signes de troubles de l'humeur et d'anxiété qu'en l'absence d'autosurveillance.

Une autre analyse, publiée en 2012, a rassemblé les données personnelles d'environ 2 500 patients. L'autosurveillance était suivie d'une adaptation des traitements par les patients selon les résultats. Cette analyse a montré elle aussi une diminution d’environ 0,2 % des taux d'hémoglobine glyquée chez les patients pratiquant l'autosurveillance par rapport à ceux qui ne la pratiquaient pas.

En pratique, l'autosurveillance de la glycémie chez les patients diabétiques traités par antidiabétique autre que l'insuline n'a pas de rôle important pour réduire les complications du diabète de type 2.

©Prescrire 1er juin 2012

"Autosurveillance glycémique et diabète de type 2" Rev Prescrire 2012 ; 32 (344) : 448.
(pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Autosurveillance glycémique :
décisive sous insuline,
éventuellement utile
sous antidiabétique oral
(Novembre 2005)
Accès libre