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Méthylphénidate (Ritaline°, Concerta° ou autre) : abus et dépendance

Le méthylphénidate est un psychotrope amphétaminique trop souvent banalisé pour traiter des enfants "hyperactifs". Son mésusage n'est donc pas une surprise et il est préoccupant.

Le méthylphénidate (Ritaline°, Concerta° ou autre) est un amphétaminique commercialisé notamment pour certains troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité chez des enfants. Son emploi n’est justifié que dans quelques cas très préoccupants.

En février 2012, l’Agence française du médicament (ANSM, ex-Afssaps) a rendu public un compte rendu de la réunion de la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes, datant du 16 juin 2011, concernant le méthylphénidate.

En France, entre 2006 et 2011, 83 observations d’abus, de dépendances ou de prescriptions hors autorisation de mise sur le marché ont été notifiées. Ce nombre était de 21 au total entre 2000 et 2006.

Le détournement a porté sur les formes à libération normale et les formes à libération prolongée. Il a concerné surtout des adultes jeunes, âgés de 19 ans à 29 ans (28 %), et des adolescents (20 %).

Les motifs de consommation ont été : des troubles de l’attention, des troubles du sommeil, des troubles anxiodépressifs, des agitations, une amélioration des performances intellectuelles, une substitution de la cocaïne, un effet stimulant, un amaigrissement, un dopage.

Les doses allaient de 10 mg à 2 520 mg par jour, en prise ponctuelles ou chroniques, jusqu’à 20 ans dans un cas. Les effets indésirables généraux signalés sont neuropsychiques ou cardiaques. On y trouve notamment des symptômes de sevrage.

La Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes a constaté que le méthylphénidate « est banalisé aussi bien par les prescripteurs que par les jeunes en milieu scolaire où le produit circule déjà ».

Mais qui les informe de la réalité des dangers ?

©Prescrire 1er juin 2012

"Méthylphénidate : abus et dépendances" Rev Prescrire 2012 ; 32 (344) : 428. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Enfants hyperactifs :
le méthylphénidate
seulement en dernier
recours
(Avril 2011)
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