Les journées françaises de pharmacovigilance (les trente-deuxièmes en 2011) donnent un aperçu des notifications des professionnels de santé aux Centres régionaux de pharmacovigilance. Ces travaux démontrent que le recueil des notifications et leur analyse par des centres de pharmacovigilance indépendants des firmes sont des sources d’une pharmacovigilance de qualité, en toute transparence, au service des patients.
Les centres régionaux de pharmacovigilance disposent d’une compétence technique pour analyser les notifications d’effets indésirables de médicaments. Ils sont proches des cliniciens confrontés notamment à des patients hospitalisés pour des effets indésirables de médicaments. Cette proximité offre de bonnes conditions pour stimuler la notification, et pour rassembler les données du dossier d’un patient qui permettent de décrire précisément les effets indésirables d’un médicament.
Les équipes de pharmacovigilance associent des médecins et des pharmaciens, qui participent à l’enseignement de la pharmacologie. Ceci leur permet au mieux de mettre en perspective les données cliniques et les données pharmacologiques.
Mais la pluridisciplinarité, la proximité et la compétence technique ne suffisent pas pour assurer la mission fondamentale des centres de pharmacovigilance : contribuer à la protection des patients vis-à-vis des risques injustifiés liés à des effets indésirables de médicaments. Il leur faut aussi oser s’opposer aux décisions des autorités de santé contraires à l’intérêt général. Chacun doit exiger la transparence, l’accès à l’ensemble des données utiles à l’évaluation d’un effet indésirable. Les centres de pharmacovigilance qui assument réellement leur mission sont un rempart protecteur de la santé des patients.
©Prescrire 1er novembre 2011
"Trente-deuxièmes journées françaises de pharmacovigilance : les faits marquants" Rev Prescrire 2011 ; 31 (337) : 828-836. (pdf, réservé aux abonnés)