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Douleur : se passer sans problème du dextropropoxyphène, c'est possible !

Se passer du dextropropoxyphène permet d’éviter des risques de surdosages et des décès injustifiés, sans léser les patients.

L’association dextropropoxyphène + paracétamol (Diantalvic° ou autre) est commercialisée depuis de nombreuses années pour le soulagement des douleurs. En raison de décès par surdosage accidentel observés dans de nombreux pays, le dextropropoxyphène a été retiré du marché suisse en 2003, du marché suédois en 2005 et son retrait est prévu en Angleterre et au Pays de Galles à la fin de l'année 2007.
La revue Prescrire regrette qu'une telle décision n'ait pas été prise en France. Elle montre dans son numéro de novembre que l'on peut se passer de ce médicament, sans inconvénient pour les patients.
Depuis juin 2005, le centre hospitalo-universitaire (CHU) de Toulouse a exclu l’association dextropropoxyphène + paracétamol (Diantalvic° ou autre) de sa pharmacie. Plus de 2 ans après cette exclusion, la consommation de paracétamol non associé a augmenté, et moins d’antalgiques dits de palier 2 (notamment la codéine) ont été prescrits au sein du CHU de Toulouse. La suppression de l'association dextropropoxyphène + paracétamol a donc été compensée surtout par le paracétamol seul.
Aucune plainte en provenance des équipes soignantes, des médecins ou des patients n'a été exprimée concernant le retrait du dextropropoxyphène.
L’expérience montre donc qu’il est possible de se passer du dextropropoxyphène, sans léser les patients, tout en évitant des surdosages et des décès injustifiables.

©Prescrire 1er novembre 2007

"Dextropropoxyphène" Rev Prescrire 2007 ; 27 (289) : 827. Télécharger (pdf, 67 Ko).