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Nouveaux médicaments : des prix sans lien avec l'intérêt thérapeutique

Un nouveau médicament à visée respiratoire est remboursé par la Sécurité sociale à un prix 7 fois supérieur aux médicaments comparables déjà disponibles.

Dans son numéro de septembre, la revue Prescrire donne un nouvel exemple de médicament à prix déconnecté de son apport thérapeutique.
Dans la prise en charge de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), le tiotropium (Spiriva°) ne présente pas d'avantage tangible, ni en terme d'efficacité ni en termes d'effets indésirables, par rapport aux autres médicaments atropiniques inhalés disponibles sur le marché (ipratropium et oxitropium). En revanche la dépense médicamenteuse quotidienne est 7 fois plus importante : 1,54 euro pour le tiotropium contre 0,21 euro pour l'ipratropium et 0,22 euro pour l'oxitropium.
D'après la Commission de la transparence, ce médicament n'améliore pas le service rendu aux patients. Cela n'a pas empêché le Comité économique des produits de santé, qui est pourtant officiellement chargé de la régulation financière du marché pharmaceutique, de "négocier" avec la firme un prix nettement plus élevé que les médicaments comparables déjà disponibles.
Par combien alors aurait-on vu multiplié le prix de ce médicament si le Comité économique des produits de santé n'avait pas "négocié" son prix ?

©Prescrire 1er septembre 2006

"Tiotropium" Rev Prescrire 2006 ; 26 (275) : 575. Télécharger (pdf, 114 Ko).