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Dépression : augmentation des malformations congénitales avec certains antidépresseurs, notamment la paroxétine

Des antidépresseurs sont impliqués dans le risque de malformations congénitales. L'importance du risque, notamment sous paroxétine (Deroxat° ou autres), justifie de bien peser l'intérêt du traitement chez la femme enceinte.

Dans son numéro de juin, la revue Prescrire rapporte les données de cinq études qui montrent un risque de malformations congénitales chez les nouveau-nés de mères exposées en début de grossesse à certains antidépresseurs, notamment les antidépresseurs inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS). L'ensemble des antidépresseurs de cette famille sont impliqués dans un risque d'augmentation des malformations congénitales, en particulier cardiaques. Cependant, davantage de données inquiétantes concernent la paroxétine (Deroxat° et autres).
La revue Prescrire souligne que, chez une femme en début de grossesse, l'importance du risque de malformations du fœtus justifie de bien peser l'intérêt du traitement : réalité du diagnostic de dépression, bénéfices prévisibles du traitement, effets indésirables, alternatives envisageables (notamment non médicamenteuses).
Par ailleurs, pris en fin de grossesse, ces antidépresseurs exposent 20 % à 30 % des nouveau-nés à des troubles néonatals : agitation, troubles du tonus et de la succion, convulsions, etc.

©Prescrire 1er juin 2006

"Antidépresseurs IRS et malformations congénitales" Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 430-431. Télécharger (pdf, 89 Ko).