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Enurésie chez l'enfant : pas de desmopressine par voie nasale et prudence avec la voie orale

La desmopressine (Minirin°) peut entraîner des effets indésirables graves dus à une rétention excessive d'eau. Dans la plupart des cas d'énurésie, des mesures non médicamenteuses sont à privilégier.

L'agence française du médicament (Afssaps) a attiré l'attention en avril 2006 sur des effets indésirables graves de la desmopressine (Minirin°) chez des enfants traités pour une énurésie nocturne ("pipi au lit") : des vomissements, des maux de tête, voire des convulsions, liés à une rétention excessive d'eau.
Plus de 90 % des cas notifiés concernaient la forme nasale de desmopressine, ce qui a conduit l'Afssaps à retirer l'indication officielle de cette forme dans l'énurésie nocturne isolée.
Dans son numéro de juin, la revue Prescrire invite aussi à la prudence avec la forme orale de desmopressine. Cette forme orale doit être considérée seulement comme un recours en cas d'énurésie nocturne chez des enfants de plus de 6 ans, dans des situations très particulières, et accompagnée de précautions visant à diminuer les apports d'eau.
Lorsqu'un effet à court terme sur la fréquence de l'énurésie paraît indispensable, des mesures non médicamenteuses sont à privilégier, telles que diététique, méthodes comportementales simples, et alarmes sonores.

©Prescrire 1er juin 2006

"Desmopressine chez les enfants" Rev Prescrire 2006 ; 26 (273) : 426. Télécharger (pdf, 79 Ko).