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Grossesse chez une patiente dépendante aux opiacés : prévenir les complications

Le suivi d’une patiente dépendante aux opiacés (héroïne, etc.) pendant sa grossesse justifie une collaboration multidisciplinaire. Un traitement de substitution (méthadone ou buprénorphine), améliore le pronostic chez la mère et chez l'enfant.

Une femme enceinte dépendante aux opiacés (héroïne, etc.) pose un problème complexe de grossesse à risque pour la mère comme pour l'enfant, dans des contextes sociaux et psychologiques difficiles.
Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire précise que les données disponibles montrent qu'un arrêt brutal de la prise de tout opiacé expose à un risque de souffrance fœtale en fin de grossesse.
Un traitement de substitution aux opiacés, dans le cadre d'une prise en charge multidisciplinaire (soutien psychologique et social), est associé à une amélioration du suivi prénatal et à une réduction des complications maternelles, de la morbidité et de la mortalité néonatales, sans risque de malformation démontré.
En l'absence de traitement de substitution préalable, la méthadone est le meilleur choix. Cependant, en cas de substitution bien équilibrée sous buprénorphine, aucun élément probant ne justifie le remplacement par la méthadone.
Dans tous les cas (substitution ou non), un syndrome de sevrage est fréquent chez le nouveau-né, qui doit être prévu et pris en charge de manière adaptée.
Un traitement de substitution est compatible avec l'allaitement maternel d'un enfant en bonne santé.

©Prescrire 1er décembre 2005

"Grossesse chez les patientes dépendantes aux opiacés" Rev Prescrire 2005 ; 25 (267) : 836-841. Télécharger (pdf, 193 Ko).